La Bête humaine : Une œuvre naturaliste au registre tragique
Émile Zola, chef de file du mouvement naturaliste, renouvelle le registre tragique dans La Bête humaine, 17e volume des Rougon-Macquart. Ce roman explore la légitimité d'une littérature mettant en scène les classes populaires, comme l'avaient fait les frères Goncourt avant lui.
Le naturalisme, héritier du réalisme, enrichit l'observation de l'individu d'une approche scientifique pour en comprendre tous les mécanismes sociaux. Dans ce cadre, Zola construit son roman comme une énigme policière dans un univers sombre et mythique.
Highlight: Le naturalisme conserve le principe du réalisme tout en y ajoutant une observation scientifique de l'individu dans la société.
L'intrigue se développe autour de plusieurs meurtres, dont certains motivés par la jalousie. Le roman dépeint un univers violent et ténébreux, symbolisé par le titre oxymorique "La Bête humaine".
Vocabulary: Oxymore - Figure de style qui consiste à rapprocher deux termes contradictoires.
Le personnage principal, Jacques, est en proie à des pulsions meurtrières comparées à celles d'une bête sauvage. L'auteur utilise abondamment les champs lexicaux de l'obscurité et de la violence pour exprimer la nature négative de l'homme.
Example: Jacques est décrit comme une "bête enragée" avec des instincts de "sauvagerie".
Le roman prend également une dimension fantastique, notamment à travers la symbolique du train devenu fou, représentant la marche aveugle du destin. Tous ces éléments contribuent à créer une atmosphère de fin du monde, annonçant une fin tragique inévitable.