Un souvenir sensuel et gourmand
La fin du premier mouvement utilise des énumérations et la répétition du mot "premier" pour créer une métaphore des origines, transformant la balade matinale en une sorte de renaissance. Ces promenades conduisent symboliquement aux origines du monde et de l'histoire personnelle de Colette.
Le deuxième mouvement explore la dimension sensorielle des souvenirs à travers un riche champ lexical de la dégustation ("mangé", "goûté"). Colette nous montre comment elle se nourrissait littéralement de la nature, s'imprégnant de ses multiples saveurs dès son plus jeune âge.
Les descriptions précises comme "goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe" témoignent d'une mémoire sensorielle extraordinairement détaillée. Les points de suspension créent des pauses qui invitent le lecteur à savourer ces sensations avec l'auteure, partageant son euphorie d'être dans la nature.
🌿 Dans "Les Vrilles de la vigne" comme dans "Sido", la nature n'est jamais un simple décor mais un personnage à part entière avec lequel Colette entretient une relation presque charnelle.
L'hyperbole "m'emplisse la bouche" montre comment l'eau, personnifiée comme un élément vivant, prend possession de l'autrice. Cette image suggère un lien sensuel et profond entre Colette et les éléments naturels, créant une fusion symbolique entre l'être humain et son environnement.