Chapitre 15 : Bilan de l'éducation de Gargantua
Le chapitre 15 présente le bilan de l'éducation reçue par Gargantua. Rabelais utilise une métaphore digestive pour dénoncer l'apprentissage mécanique et non assimilé : Gargantua "régurgitait par cœur et à l'envers" ce qu'il avait appris. L'auteur souligne que malgré la lecture intensive d'ouvrages, Gargantua n'a rien appris de substantiel.
Citation: "Et si bien que, à la récitation du livre, il le rendait par cœur à revers, et prouvait sur ses doigts à sa mère que de nihilo nihil fit."
Rabelais se moque également du mode de vie des prétendus grands théologiens et de la mort peu glorieuse du "grand sophiste", décrit de manière péjorative comme un "vieux tousseux". L'incompétence des professeurs est soulignée par des noms propres ridicules comme "Jobelin Bridé".
L'auteur critique l'absurdité des méthodes éducatives des sophistes à travers une accumulation interminable de noms d'ouvrages et d'auteurs. Le résultat de cette éducation est représenté par une métaphore culinaire, comparant les apprentissages de Gargantua à une indigestion.
Highlight: L'analyse linéaire Gargantua prologue pourrait montrer comment Rabelais annonce dès le début de l'œuvre sa critique des systèmes éducatifs de son temps.
Cette analyse linéaire Gargantua chapitre 21 met en lumière la vision humaniste de Rabelais sur l'éducation, prônant une approche plus équilibrée et centrée sur l'épanouissement de l'élève plutôt que sur la mémorisation mécanique. Le contexte historique de Gargantua est celui de la Renaissance, période de renouveau intellectuel et de remise en question des méthodes d'enseignement médiévales.