Analyse du deuxième mouvement et conclusion de la lettre 81
Le deuxième mouvement de la lettre 81 des Liaisons dangereuses, qui s'étend des lignes 5 à 15, présente le récit d'une éducation autodidacte basée sur la dissimulation. La marquise de Merteuil y dévoile comment elle a forgé son caractère et affiné ses compétences en manipulation.
Highlight: Ce passage révèle un personnage à double visage, une manipulatrice inquiétante et dangereuse.
Paradoxalement, la marquise se présente comme un esprit fort qui a su s'armer face aux contraintes imposées aux femmes du XVIIIe siècle. Elle argue que c'est précisément en voulant l'enfermer dans sa condition de femme que la société lui a permis d'acquérir sa liberté de penser.
Le troisième mouvement, qui s'étend de la ligne 16 jusqu'à la fin, dresse le portrait d'une libertine en société. La marquise y décrit sa victoire sociale : en la condamnant au silence et à l'inaction, la société lui a paradoxalement permis d'acquérir sa liberté de pensée et d'action.
Conclusion Les Liaisons dangereuses, lettre 81: De l'apprentissage de soi à celui du monde, la marquise de Merteuil raconte comment, en autodidacte et forte d'un esprit rationnel et critique, elle a su se distinguer des femmes de son temps. Ce récit rétrospectif se transforme en une véritable profession de foi.
Le personnage de la marquise reste profondément ambivalent. Son intelligence exceptionnelle a pour revers un orgueil démesuré et une hypocrisie flagrante. La fin du roman verra la chute de la marquise : obligée de lever le masque, elle sera confondue aux yeux de la société et devra quitter le monde, non par vertu comme la princesse de Clèves, mais au contraire par son vice.
Figure de style: L'ironie est omniprésente dans cette lettre, la marquise utilisant les codes de la société pour mieux les subvertir.
Cette analyse linéaire de la lettre 81 des Liaisons dangereuses offre ainsi une plongée fascinante dans l'esprit d'un des personnages les plus complexes de la littérature française du XVIIIe siècle.