Les Pamphiles : une critique généralisée
Le coup de grâce arrive avec "Les Pamphiles" au pluriel : La Bruyère révèle que ce comportement touche une foule de courtisans. Ces gens n'ont ni "maximes" ni "principes" - aucune morale personnelle.
La métaphore du vent est redoutable : ils sont "poussés et entraînés par le vent de la faveur". Comme des feuilles mortes, ils changent de direction selon les courants du pouvoir. Aucune constance, aucune dignité.
"C'est un homme à la mode" : cette chute ironique résume tout. Pamphile incarne la superficialité de son époque, uniquement préoccupé par le regard d'autrui et les apparences.
La Bruyère livre ici une critique féroce de l'aristocratie de cour : opportunistes, hypocrites, dénués de toute substance morale, ces courtisans ne sont que des comédiens médiocres dans le grand théâtre du pouvoir.
L'essentiel : Cette satire des mœurs aristocratiques annonce les critiques des Lumières contre l'Ancien Régime et ses privilèges injustifiés.