La nature face aux puissants
Face à cette barbarie, Rimbaud se tourne vers la Nature avec un grand N - sa seule alliée divine ! Il l'interpelle directement : "ô Nature !", utilisant le tutoiement intime pour montrer sa proximité avec elle.
La nature représente tout ce qui est pur et "saint" - elle a créé des hommes bons que la civilisation a pervertis. L'énumération "dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie" évoque la vie et la chaleur, en opposition totale avec le carnage.
Puis arrive le champ lexical religieux : "Dieu", "autels", "encens", "calices"... Mais attention, ce Dieu-là dort ! Le champ lexical du sommeil ("bercement", "s'endort", "se réveille") dénonce sa passivité scandaleuse face au massacre.
💡 Point clé : Rimbaud oppose la vraie divinité (la Nature) à la fausse religion (l'Église endormie).