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28/02/2022
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Au XVIIème siècle, Jean de La Bruyère veut faire réfléchir, dans Les Caractères, publiés entre 1688 et 1696, sur le comportement << Des Grands », « De la cour », « De l'Homme » à son époque. Le chapitre intitulé « De l'Homme » est une nouvelle occasion pour le moraliste de soulever les problèmes de la misère et de l'inégalité, de l'injustice sociale à travers l'écriture d'un texte intitulé « Gnathon ». Dans ce portrait, La Bruyère nous décrit un homme dégoutant, véritable allégorie de l'égocentrisme et de l'égoïsme. LB 1645-1696, issu d'une famille roturière, étudie le comportement humain. Problématique : Comme le texte participe t-il de la dénonciation de l'hybris ? Hybris Notion grec qui définit un sentiment violent provoqué par la passion et l'orgueil qui entraine un désir de vengeance (+ démesure). 1-2: Présentation générale du personnage 2-11 La scène du repas : un être egocentré et rustre. Partie la plus longue : saynète. 11-15 Extension des méfaits du personnage: le sans gène dans l'espace public: église, théâtre, carrosse. A partir de cette partie la nuisance de Gnathon gagne peu à peu, comme une inexorable progression d'une maladie. 15-16 L'abus d'autrui : l'inféodation du monde à son service 16-20 Conclusion -> dimension monstrueuse du personnage > un égocentrisme mortifère. Progression de texte : au-delà de la...
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légèreté, une noirceur profonde : celle de la capacité de destruction de l'homme par lui-même. Attitude de Gnathon: tyrannie. De plus -> mortifièrent: la saynète initiale insiste sur l'alimentation car c'est la base même de tout vie. Gnathon dérobe aux autres tout droit à être. Sorte de pulsion de mort dans la vision que la Bruyère donne de l'égoïsme -> correspond à une vision pessimiste de l'humain. Le caractère alerte, amusant de la forme ne rend le propos que plus effrayant. Pas loin du tragique de l'absurde du XXème. Explication : 1-2: Gna-> sentiment d'agression/ onomatopée de mordre qlq chose. Gnathon nom grotesque, ressemble à glouton << Gnathon ne vit que pour soi »: expression de la restriction. Bcp de répétition de « il » : tout tourne autour de lui. Parataxe du pronom. << Comme s'ils n'étaient pont » : souligne chez le personnage la négation de tous les autres. Passage marqué par des virgules: crée une dynamique -> visualisation de la précipitation. (Rythme haché). 2-11: Le portrait d'un égoïste, un glouton sans gêne et répugnant : comportement bestial. 2 choses mise en avant : l'égocentrisme et la grossièreté du personnage. L2-3 : répétition de « tout »>-> pour montrer sa voracité, idée de totalité. + égoïsme traduit par : utilise deux chaises, d'autres personnes. L5: voracité -> « il ne se sert qu'avec les mains » + ne que pour insister L6 animalité -> « râtelier >> L7: égoïsme + mépris -> il mange tout puis laisse le reste aux autres. L8:La Bruyère fait naître chez nous du dégoût : « ôter l'appétit aux plus affamés >> -> antithèse. ->Registre hyperbolique Texte très performatif : on entend et on voit Gnathon. Ex: << le jus et les sauces lui dégouttent du menton », « mange avec un grand bruit >> L11 fin du repas -> idée de dévoration, ne cesse d'avoir faim -> «< il continue à manger ». 11-15: Le texte évoque la présence de G là où l'on convoie autrui de façon assez proche : messe, théâtre, carrosse -> «< quelle part où il se trouve »> -> aucun endroit n'est exclu à l'emprise de G = sa chambre, une manière d'établissement > s'accapare tout lieu comme le sien propre. ● ● ● Théâtre, messe : irrespect des acteurs, du public/ de l'assemblée, voire du sacrée -> les lieux symbolisent un univers que l'on se doit de respecter normalement : celui de l'Art ou de Dieu -> sous-entend que G nie tout intellect, toute spiritualité. L12: Ne supporte aucune proximité << serré ». Carrosse meilleurs places. Ici, LB renforce sa critique avec la même technique du grotesque du personnage « théâtralisé » par ses mimiques exagérées comme un mauvais acteur-> « il plait et tombe en pamoison >>. Le voyage passe avant les autres opposition entre lui -> hyperbole par le superlatif meilleur x2 -X vision egocentrée de G s'accentue dans ses effets à mesure que le texte progresse. Stratégie de l'égocentrisme : « il les prévient », « si on l'en veut croire », « il sait toujours se conserver » -X idée d'une organisation pour toujours évincer l'autre. Le portrait, de grotesque, devient inquiétant. 15-17: Abus du service d'autrui -> idée presque d'un « vol » du personnel des autres -> abus du bien des autres (« lui est propre », « sous sa main »>-> préemption fortement suggérée par la métonymie). ● Mise en avant de l'appropriation de la totalité (au sens strict = totalitarisme) : tout x2/ son service L16 le monde est conçu pour lui -> utilisation récurrente du CC de But. Utilisation insistante de la 3ème personne et du possessif. • Usage, service -X utilisation = presque asservissement des autres pour lui -> image d'un dictateur. Exigence-> dimension temporelle = urgence Fin du texte : Longue phrase, presque période dont le rythme -X expansion vertigineuse de << I'lhybris >> de G. Expression de la négation qui domine -> négation des autres. ● L17: Gêne universelle ● Accumulation des négations + utilisation du pronom << personne >> -> l'autre n'existe pas. Négation de toute sensibilité, de toute capacité emphatique du personnage. • Hyperbole de l'expression de l'égoïsme par la restriction ne.. que. L'insistance sur la réplétion, la bile renvoie au ventre « satisfait » de G qui littéralement a dévoré tout le monde -> idée d'un ordre, d'un monstre. On retrouve toujours l'utilisation de la 3ème personne sous titres formes (pronoms, possessif). -> idée finale d'un génocide universel (extinction du genre humain) : G préfère sa vie à celle de tous les hommes. La relative d'hypothèse détachée (« qu'il humain ») prolonge sur le mode de l'irréel le rêve de G de vivre sans fin -> hybris terrifiant. Ce caractère de LB s'inscrit parfaitement dans la continuité des fables : sur un mode léger, concis, ou l'auteur révèle une parfaite maîtrise du « trait », une syntaxe parfaite, un choix lexical précis et suggestif, ce portrait met en avant tout le potentiel effroyable que l'humain possède de détruire autrui.