Une expérience sensorielle troublante
La cinquième strophe explore les sensations olfactives et auditives avec une série d'exclamations et d'interrogations : "Parfums sinistres!/Qu'est-ce que c'est?/Quoi bruissait/Comme des sistres?" Les allitérations en r, t et k renforcent l'atmosphère agressive et métallique de ce paysage industriel.
La sixième strophe intensifie cette expérience sensorielle par trois exclamations nominales : "Sites brutaux!/Oh! votre haleine,/Sueur humaine,/Cris des métaux!" Les odeurs nauséabondes et les bruits stridents dominent cette vision où les objets sont personnifiés, tandis que les humains restent curieusement absents.
Le poème se termine comme il a commencé, avec le retour de l'expression "on veut croire", créant une structure cyclique. Ce commentaire composé sur "Charleroi" révèle comment Verlaine transforme un paysage belge nocturne et industriel en un univers inquiétant, vide d'hommes mais peuplé de créatures étranges et d'objets animés.
💡 Il est intéressant de noter que Claude Monet présente son "Impression, soleil levant" la même année où Verlaine compose "Charleroi" 1872 - deux artistes qui transforment, chacun à sa manière, leur perception de la révolution industrielle.