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explication linéaire du domaine des murmures

12/02/2022

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Séance: Explication linéaire nº...
Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011
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Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011
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Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011
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Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011
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Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011
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Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un
coup de verge. »>, 2011

Séance: Explication linéaire nº... Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures : « Je suis Esclarmonde [...] d'un coup de verge. »>, 2011. Introduction : Etape 1: Mobiliser les connaissances personnelles sur l'auteur et l'œuvre. Etape 2: Situation du texte : Le château des Murmures, aujourd'hui en ruines, est d'accès difficile. Il surplombe une falaise, et se trouve au cœur d'une forêt très dense. La brise porte les voix de femmes oubliées. L'une de ces voix est celle d'Esclarmonde, qui déclare vouloir raconter son histoire. Elle commence par dresser son portrait. Etape 3 : ● ● Problématique : Dans quelle mesure cette présentation originale d'Esclarmonde renseigne- t-elle sur la condition de la femme au Moyen Âge ? Composition du texte : Premier mouvement: L'autoportrait > Paragraphe 1 et 2 Deuxième mouvement: Une proie innocente guettée par des prédateurs > Paragraphe 3, 4, 5 et 6 Troisième mouvement : Une jeune fille du Moyen Âge, enfermée dans son destin de femme > Paragraphe 7, 8 et 9. EXPLICATION LINEAIRE : Premier mouvement: Un autoportrait d'Esclarmonde : Idée 1. Comment le lecteur découvre-t-il l'identité d'Esclarmonde ? En quoi est-ce déjà révélateur du destin du personnage ? Expliquez. Idée 2. Comment se construit le portrait physique d'Esclarmonde ? Dans quelle mesure ce portrait associe-t-il Esclarmonde à ses parents ? Deuxième mouvement: Une proie innocente guettée par des prédateurs : Idée 1....

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En quoi les hommes sont-ils présentés comme des prédateurs ? Idée 2. En quoi Esclarmonde apparaît-elle comme une proie déjà emprisonnée ? Idée 3. Comment la voix d'Esclarmonde peut-elle être définie ? Troisième mouvement : Une jeune fille du Moyen Âge, enfermée dans son destin de femme : Idée 1. Comment se manifeste la toute-puissance masculine ? Idée 2. En quoi la fin du texte est-elle éclairante sur la condition de la femme au Moyen-âge ? Conclusion : Bilan : Cette présentation est originale car Carole Martinez a choisi de donner la parole à une femme du passé, à une femme oubliée. Cette démarche a de nombreux intérêts pour le lecteur Lesquels ? Ouverture 1: S'interroger sur la condition de la femme au Moyen Âge mais aussi à d'autres époques dont la littérature fait écho. Ouverture 2: distribution de la synthèse sur Du domaine des Murmures. explication & linéaire ne q Séance : Explication linéaire nᵒ. Références : MARTINEZ, Du domaine des Murmures: « Je suis Esclarmonde [...] d'un coup de verge. »>, 2011. En 1187, le jour de son mariage, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenêtre pourvue de barreaux étroits. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Je suis Esclarmonde, la sacrifiée, la colombe, la chair offerte à Dieu, sa part. J'étais belle, tu n'imagines pas, aussi belle qu'une fille peut l'être à quinze ans, si belle et si fine que mon père, ne se lassant pas de me contempler, ne parvenait pas à se décider à me céder à un autre. J'avais hérité de ma mère une lumière sur la peau qui n'était pas commune. Derrière mon visage d'albâtre ¹ et mes yeux trop clairs, une flamme semblait vaciller, insaisissable. Mais les seigneurs voisins guettaient leur proie. J'étais l'unique fille et j'aurais belle dot². Parmi les vigoureux fils que Dieu avait offerts à mon père, parmi ses compagnons d'armes et leurs jeunes écuyers, j'étais oiseau et je chantais à toute heure, je chantais dans le fracas des sabots et des armes ce que Pudeur m'interdisait de dire. Je résonnais comme une cloche de verre au centre du jardin clos où l'on me tenait aux beaux jours, cousue sur cette tapisserie³ << mille-fleurs » au milieu des renoncules et des glaïeuls4 sauvages arrachés aux prairies du pays, et ma voix montait dans leurs parfums, ma voix montait vers Dieu, légère et claire, ma voix montait telle la fumée d'Abel5. Tous parlaient au pays de cette jouvencelle6, de ce doux ange, si bien gardé aux Murmures, posé sur le frais gazon de son pré haut et l'on disait qu'il suffisait pour gagner le château, planté au bord de sa falaise, de suivre par la forêt cette voix toujours vive, voix que seule la nuit semblait pouvoir éteindre. J'avais été dessinée, modelée par les paroles des hommes. Nous l'étions toutes, à l'entour, nous l'étions toutes, mais mon père sans doute était meilleur sculpteur, il avait oublié de me parler des défauts de mon sexe et avait chassé son chapelain? qui ne savait se taire ! Imagine comme on devait rêver de cette pucelle 8, douce et sage, de ce chant de vierge qui guidait, du trésor qui m'était attaché, de cette enfant tant aimée par son père ! Mais, de mon désir, nul ne se souciait. Qui se serait égaré à questionner une jeune femme, fût-elle princesse, sur son vouloir ? Paroles de femme n'étaient alors que babillages. Désirs de femme, dangereux caprices à balayer d'un mot, d'un coup de verge. 1. albâtre : pierre blanche 2. dot: bien qu'une femme apporte en se mariant 3. tapisserie : ouvrage textile exécuté à l'aiguille sur un canevas à points comptés 4. renoncules et des glaïeuls: grandes fleurs décoratives 5. la fumée d'Abel : référence à l'épisode biblique : Caïn tue son Frère Abel. Sacrifice d'un innocent 6. jouvencelle: jeune fille 7. chapelain : prêtre qui dessert une chapelle 8. pucelle : jeune fille 9. babillages : propos puérils intro sur le poly-copié texte au début de l'oeuvre on VA entendre la voie d'une femme oublié du 12 é siecle Problématique: autoportrait EXPLICATION LINEAIRE : Premier mouvement: Un autoportrait d'Esclarmonde Idée 1. Comment le lecteur découvre-t-il l'identité d'Esclarmonde ? En quoi est-ce déjà révélateur du destin du personnage ? Expliquez. « Je suis Esclarmonde, la sacrifiée, la Colombe, la chair offerte à Dieu, sa part. »> →GRACE À un autoportrait, un narrateur interne demonstration → je→ PRoNom Personel de 1er personne =) NARRATeur interne → PRésence du verbe être au présent => elle se présente → donne son identité Avec un nom propRe: "EsclAR monde" → énuméRat² + champ lexical de Religieux; indice: donne SA vie A dien 3 → jeu d'Antithèse entre Colombe et le Reste naivete, paix /// violent Bilan Autoportrait, elle s'exprime À la 1ere personne et donne des pistes sur son desti Idée 2. Comment se construit le portrait physique d'Esclarmonde ? Dans quelle mesure ce portrait associe-t-il Esclarmonde à ses parents ? << J'étais belle, tu n'imagines pas, aussi belle qu'une fille peut l'être à quinze ans, si belle et si fine que mon père, ne se lassant pas de me contempler, ne parvenait pas à se décider à me céder à un autre. J'avais hérité de ma mère une lumière sur la peau qui n'était pas commune. Derrière mon visage d'albâtre et mes yeux trop clairs, une flamme semblait vaciller, insaisissable. »> demonstrat → Verbes AU PASSé : iMPARfait de l'indicatif = elle est elle-même NARRATRice de son Histoire →Point de vu interne => subjectif → elle PARIe au lecteur tee? - Le point de vue est interne mais cette subjectivité permet une distance car c'est la voix d'outre-tombe d'Esclarmonde qui décrit l'Esclarmonde du passé. L'Esclarmonde du passé est naïve celle d'aujourd'hui qui fait entendre sa voix a le recul de l'expérience car elle connaît l'issue de ce destin tragique. - Cette voix s'adresse au visiteur du présent en l'interpelant à la deuxième personne : « tu n'imagines pas ». Le récit est vivant et implique aussi le lecteur. In portrait qui mot l'accent sur la hoautó nhusique hors du commun. Dráconos de cunorlatife → Accent sur SA beauté - belle Répété Hyperbole →SA beauté est HORS du commun → PRésence de superlatif => elles est magnifique les liens Avec ses parents: → in poin Lien avec le père : JUTTUUNTRIVIT UTVID parvii. + + lexique de la beauté Renforcé par si (Adv intensitė) Une relation de cause / conséquence qui insiste sur la fascination du père : « si belle et si fine que mon père, ne se lassant pas de me contempler, ne parvenait pas à se décider à me céder à un autre. »>. << J'étais belle si fine » : proposition principale. << Si ... que mon père »: proposition circonstancielle de conséquence amplifiée par 2 négations : « ne se lassant pas de me contempler », « ne parvenait pas à se décider à me céder à un autre. » Cette beauté a pour conséquence une relation exclusive voire malsaine avec le père : indice de lecture. Lien avec la mère : Cette beauté est un héritage de la mère : « J'avais hérité de ma mère une lumière sur la peau qui n'était pas commune ». Le lexique de la lumière renforce l'éclat exceptionnel de cette jeune fille de 15 ans. Les métaphores amplifient la blancheur et le rayonnement : << Derrière mon visage d'albâtre et mes yeux trop clairs, une flamme semblait vaciller, insaisissable ». Bilan + Conclusion partielle : Esclarmonde est une jeune fille magnifique qui appartient au moyen-âge. Elle décline son identité et commence à narrer son histoire → lien Avec son père malsain Deuxième mouvement : Une proie innocente guettée par des prédateurs : Idée 1. En quoi les hommes sont-ils présentés comme des prédateurs ? << Mais les seigneurs voisins guettaient leur proie. J'étais l'unique fille et j'aurais belle dot >> Démonstration : → lexique de la chasse H = prédateur 2 Adj: "belle det => H= intéressé : bilan: Peinture des Hommes négative, Atiré par le physique et l'Argent Hommes Animal, lubrique, cupide Idée 2. En quoi Esclarmonde apparaît-elle comme une proie déjà emprisonnée ? << Parmi les vigoureux fils que Dieu avait offerts à mon père, parmi ses compagnons d'armes et leurs jeunes écuyers, j'étais oiseau et je chantais à toute heure, je chantais dans le fracas des sabots et des armes ce que Pudeur m'interdisait de dire. Je résonnais comme une cloche de verre au centre du jardin clos où l'on me tenait aux beaux jours, cousue sur cette tapisserie << mille-fleurs » au milieu des renoncules et des glaïeuls sauvages arrachés aux prairies du pays, et ma voix montait dans leurs parfums, ma voix montait vers Dieu, légère et claire, ma voix montait telle la fumée d'Abel. Tous parlaient au pays de cette jouvencelle, de ce doux ange, si bien gardé aux Murmures, posé sur le frais gazon de son pré haut... >> démonstration → Antithèse entre le chant et le fracas: une présentation délicate et poétique : une voix construite en opposition avec un univers médiéval violent : « j'étais oiseau et je chantais à toute heure, je chantais dans le fracas des sabots et des armes »>. Anaphore de « parmi » qui permet la mise en relief de cet oiseau rare et délicat. Images poétiques : une comparaison et une métaphore qui font appel au sens mais contiennent l'idée d'emprisonnement : « comme une cloche de verre au centre du jardin clos où l'on me tenait aux beaux jours, cousue sur cette tapisserie << mille-fleurs » au milieu des renoncules et des glaïeuls sauvages arrach és aux prairies du pays. - L'emprisonnement est déjà présent dans ce portrait initial avec l'intensif « si » : «< ce doux ange, si bien gardé aux Murmures »>. bilan: l'image de l'emprisonnement confirme la condition de la femme et Annonce la suite du Roman Idée 3. Comment la voix d'Esclarmonde peut-elle être définie? << j'étais oiseau et je chantais à toute heure, je chantais dans le fracas des sabots et des armes ce que Pudeur m'interdisait de dire. Je résonnais comme une cloche de verre au centre du jardin clos où l'on me tenait aux beaux jours, cousue sur cette tapisserie << mille-fleurs » au milieu des renoncules et des glaïeuls sauvages arrachés aux prairies du pays, et ma voix montait dans leurs parfums, ma voix montait vers Dieu, légère et claire, ma voix montait telle la fumée d'Abel. >> Tous parlaient au pays de cette jouvencelle, de ce doux ange, si bien gardé aux Murmures, posé sur le frais gazon de son pré haut et l'on disait qu'il suffisait pour gagner le château, planté au bord de sa falaise, de suivre par la forêt cette voix toujours vive, voix que seule la nuit semblait pouvoir éteindre. »> Démonstration : - Une voix douce mais déjà rebelle: négation lexicale : « ce que Pudeur m'interdisait de dire ». - Une voix magique : une voix qui fascine le déterminant de totalité « tous ». Indice de lecture pour la suite. Une voix qui raisonnera au-delà de la cellule d'Esclarmonde. Bilan + Conclusion partielle : Une jeune fille en danger, emprisonnée mais qui semble avoir de la personnalité. Troisième mouvement : Une jeune fille du Moyen Âge, enfermée dans son destin de femme : Idée 1. Comment se manifeste la toute-puissance masculine ? « J'avais été dessinée, modelée par les paroles des hommes. Nous l'étions toutes, à l'entour, nous l'étions toutes, mais mon père sans doute était meilleur sculpteur, il avait oublié de me parler des défauts de mon sexe et avait chassé son chapelain qui ne savait se taire ! Imagine comme on devait rêver de cette pucelle, douce et sage, de ce chant de vierge qui guidait, du trésor qui m'était attaché, de cette enfant tant aimée par son père ! » demonstration → La phrase à la voix passive : « J'avais été dessinée, modelée par les paroles des hommes »> témoigne de l'absence de libre arbitre. → Métaphore de la sculpture les femmes n'existent qu'à travers les hommes : le père puis le mari. Elle est « dessinée, modelée par les paroles des hommes. >> →Discours indirect libre qui fait entendre les paroles du père qui renvoie le << chapelain >> puis les commentaires des habitants du Domaine. Cette parole est masculine et décisionnaire. Père possessif qui maintient sa fille dans l'ignorance : un implicite violent car en décalage avec l'innocence du personnage. L'amertume et l'ironie de la voix d'Esclarmonde du présent est perceptible. Bilan: la parole et le désir des Hommes sont puissant. Idée 2. En quoi la fin du texte est-elle éclairante sur la condition de la femme au Moyen-âge ? << J'avais été dessinée, modelée par les paroles des hommes. Nous l'étions toutes, à l'entour, nous l'étions toutes, mais mon père sans doute était meilleur sculpteur, il avait oublié de me parler des défauts de mon sexe et avait chassé son chapelain qui ne savait se taire ! Imagine comme on devait rêver de cette pucelle, douce et sage, de ce chant de vierge qui guidait, du trésor qui m'était attaché, de cette enfant tant aimée par son père ! Mais, de mon désir, nul ne se souciait. Qui se serait égaré à questionner une jeune femme, fût-elle princesse, sur son vouloir ? Paroles de femme n'étaient alors que babillages. Désirs de femme, dangereux caprices à balayer d'un mot, d'un coup de verge. »> Démonstration : Un lexique qui contient la condition de la femme : « Il avait oublié de me parler des défauts de mon sexe... cette pucelle, douce et sage, de ce chant de vierge qui guidait, du trésor qui m'était attaché, » - Gradation : << défaut de mon sexe / pucelle / vierge / trésor ». Inconscience du danger qui menace le personnage. Les désirs et les paroles des femmes n'ont pas de place, d'existence dans cet univers régi par les hommes : « Mais, de mon désir, nul ne se souciait. Qui se serait égaré à questionner une jeune femme, fût-elle princesse, sur son vouloir ? >> - Conjonction de coordination d'opposition: << mais »> = les désirs de la femme n'intéressent personne. - La négation restrictive et la question rhétorique viennent confirmer cette évidence. << Paroles de femme n'étaient alors que babillages. Désirs de femme, dangereux caprices à balayer d'un mot, d'un coup de verge. » - La double comparaison péjorative : << paroles = babillages » et « désir dangereux caprice >> Les femmes sont humiliées, infantilisées, réduites à se soumettre à la parole des hommes et à satisfaire les désirs des hommes. Implicite violent qui évoque aussi la violence sexuelle / le viol. L'innocente proie est exposée à un danger qu'elle ne soupçonne pas : indices de lecture pour la suite. bilan + conclu partielle Pas de place pour la parole des femmes au Moyen Âge conclu sur le polycopré RAPPel Rappel : Le rôle des femmes et des hommes au Moyen Âge est très délimité : tandis que les hommes gouvernent et se dédient à la chasse et au métier des armes, les femmes doivent se plier aux décisions de leurs pères, maris ou frères. Elles sont ainsi modelées « par les paroles des hommes » (p. 20) sans que personne ne se soucie de leurs désirs, perçus comme de « dangereux caprices à balayer d'un mot, d'un coup de verge ». Les femmes doivent être dociles et muettes, n'être qu'«< un pudique récipient que les grossesses successives finiraient par emporter >> (p. 23). C'est pour cela que les hommes aiment avoir des garçons, pour qu'ils perpétuent leur nom, leur mémoire et leur gloire << pour les siècles des siècles » (p. 23). Même l'Église contribue à cette image négative des femmes, vues comme de viles tentatrices qui viennent comme des « serpents [...] se frotter contre [les hommes] la nuit » (p. 87), et dont le sexe est la « porte du diable » (p. 88). Dans une société qui prône la virginité et l'abstinence, le cas de Bérengère, qui vit pleinement sa vie sexuelle, suscite tellement le désir des autres que cette dernière s'étonne « du pouvoir qu'elle [a] acquis sur les hommes depuis qu'elle se laisse [e] ainsi pétrir par les grosses mains de Martin » (p.120). Esclarmonde, qui a « compris que la belle succombait toujours dans ces contes bleus, que le chevalier gagnait toutes les batailles » (p. 22), et que les femmes étaient assommées « de règles et de fables pour [les] faire ten ir en place » (p. 36), préfère vivre recluse pour gagner « une liberté autrement inconcevable » (p. 24). De cette façon, elle échappe au pouvoir de son père et de son futur mari. Maintenant, sa parole est entendue et surtout respectée. C'est elle qui intercède en faveur de Jehanne pour qu'elle obtienne la liberté de partir avec son amant, et son père l'écoutera quand elle l'enverra en croisade.