Le voyage par association d'idées dans La Prose du Transsibérien
Dans cette section du poème (vers 4-10), Cendrars utilise une technique d'écriture basée sur l'association d'idées, créant un effet de voyage mental à travers différents concepts et images.
Le vers 4 joue avec la sonorité et la polysémie : "Bilboquets diaboliques". Ce terme peut faire référence au jeu d'adresse ou à une enveloppe pour cartes de visite, les deux étant liés au thème du voyage.
Définition: Le bilboquet est un jeu d'adresse consistant à faire entrer une boule percée, attachée à un manche par une ficelle, sur la pointe du manche.
Les vers 5 et 6 forment un parallélisme évocateur :
"Il y a des trains qui ne se rencontrent jamais
Il y a des trains qui ne rattrapent jamais leur retard"
Analyse linéaire: Ce parallélisme suggère l'errance et l'imprévisibilité du voyage, tout en évoquant peut-être la solitude du voyageur.
Les vers suivants continuent d'explorer le thème du jeu et du hasard, avec des références aux échecs, au tric-trac et au billard. Ces jeux servent de métaphores pour le voyage et les rencontres aléatoires qu'il peut engendrer.
Citation: "Et les mots s'entrechoquent comme dans le jeu de tric-trac"
Cette section illustre parfaitement la technique d'écriture avant-gardiste de Cendrars, où les idées s'enchaînent de manière apparemment aléatoire mais toujours liées par des fils thématiques ou sonores subtils.