Page 3 : Dénonciation du refus masculin de partager les tâches domestiques
Cette dernière page approfondit le deuxième mouvement de l'analyse : la dénonciation du refus masculin de prendre en charge la cuisine domestique.
La narratrice compare l'attitude de son mari à celle de ses parents, soulignant le décalage entre le modèle familial qu'elle a connu et la norme sociale de l'époque. Son père cuisinait, mais son mari refuse catégoriquement cette tâche, la considérant comme non conforme à l'image masculine véhiculée par la société.
Quote : "Non mais tu m'imagines avec un tablier peut-être ! Le genre de ton père, pas le mien !"
Cette citation en discours direct illustre le refus du mari de remettre en question les rôles de genre traditionnels.
Annie Ernaux met en évidence l'injustice flagrante : bien que ni elle ni son mari ne sachent cuisiner, cette tâche lui revient automatiquement. Elle crée des néologismes comme "nourriture-décor" vs "nourriture-corvée" pour illustrer l'enfermement des femmes dans les tâches domestiques.
Highlight : "Midi et soir je suis seule devant les casseroles" - Cette hyperbole souligne le sentiment d'oppression ressenti par la narratrice.
La page se conclut en invitant le lecteur à prendre conscience des inégalités de genre, montrant comment des tâches en apparence anodines comme "la dînette" deviennent un symbole de l'infériorisation des femmes.
Analyse : À travers ce résumé détaillé, on comprend comment Annie Ernaux utilise son expérience personnelle pour combattre pour l'égalité et dénoncer les stéréotypes de genre persistants dans la société française des années 1960-1970.