Analyse du second mouvement et conclusion
Le deuxième mouvement du poème vers9−13 décrit l'ivresse du poète et la transfiguration poétique du monde qui en résulte.
Vers 9-10 :
- Chiasme sonore "Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent"
- Personnification des vignes qui "se mirent"
- Hyperbole "tout l'or des nuits" pour désigner les étoiles
Figure de style: Le chiasme "Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent" crée un effet de miroir sonore, reflétant l'ivresse qui se répand dans le paysage.
Vers 11-12 :
- Persistance du chant maléfique malgré la ronde
- Transformation des femmes en fées ou sorcières aux "cheveux verts"
- Néologisme "râle-mourir" créé par Apollinaire
Vers 13 monostiche :
- Anaphore avec le premier vers "Mon verre"
- Comparaison du verre brisé à "un éclat de rire"
- Célébration de l'ivresse, des légendes allemandes et de la puissance du verbe
Signification: La phrase "mon verre s'est brisé comme un éclat de rire" symbolise l'éclatement joyeux des conventions poétiques et la libération créatrice permise par l'ivresse.
Conclusion :
Le poème "Nuit rhénane" illustre la rencontre entre lyrisme traditionnel et moderne à travers l'ivresse. Apollinaire utilise le cadre des légendes germaniques, notamment les ondines ounixes, pour créer une atmosphère fantastique. Le texte explore les thèmes de la beauté, de la solitude et de la cruauté, faisant écho à d'autres poèmes du cycle "Rhénanes" comme "La Loreley".
Mouvement littéraire: "Nuit rhénane" s'inscrit dans le mouvement littéraire moderniste du début du 20e siècle, mêlant tradition poétique et innovations formelles.
Cette analyse linéaire révèle comment Apollinaire parvient à créer une problématique poétique complexe, alliant ivresse sensorielle et réflexion sur la création artistique dans un commentaire composé riche en images et en sonorités.