Analyse stylistique et thématique de la lettre 90
Dans cette partie de la lettre 90 des Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos emploie des techniques littéraires sophistiquées pour approfondir la caractérisation de la Présidente de Tourvel et intensifier le drame de sa situation.
L'utilisation répétée de l'impératif ("partez", "fuyons") renforce l'urgence de la situation et la détermination de la Présidente à éviter la tentation. Cependant, l'emploi du pronom "nous" dans "fuyons" suggère un lien persistant entre elle et Valmont, malgré sa volonté de s'en éloigner.
Example : Le courant libertin au 18ème siècle se reflète dans la tension entre désir et morale exprimée par la Présidente.
La structure de la lettre, alternant entre aveux et retraits, reflète le tumulte intérieur de la Présidente. Cette oscillation constante entre passion et raison est caractéristique du roman libertin, genre qui explore les complexités du désir humain.
Vocabulary : Le terme "mœurs" dans le contexte du 18ème siècle fait référence aux coutumes et comportements sociaux, particulièrement en matière de morale et de sexualité.
La lettre se termine sur une note tragique avec l'expression "fût-ce aux dépens de ma vie", soulignant l'importance capitale que la Présidente accorde à sa vertu et préfigurant potentiellement un dénouement funeste.
Cette analyse de la lettre 90 offre un aperçu fascinant des mœurs du 18ème siècle et de la psychologie complexe des personnages dans les Liaisons dangereuses, faisant de ce roman un classique intemporel de la littérature française.