Fiche de lecture - On ne badine pas avec l'amour de Musset (1834)

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d'entrer à son tour dans ce jeu de dangereux. Camille : Cousine de Perdican Jeune fille de 18 ans, rentre au château après avoir été éduquée au couvent. Fille naïve et pure, sa vertu est ventée durant toute la pièce. Elle étouffe ses sentiments pour son cousin en utilisant le prétexte de la religion. Perdican: Fils du Baron Jeune homme de 20 ans, rentre au château après avoir été diplômé docteur. Homme d'esprit et charmeur, il aime papillonner de femme en femme mais en aimant profondément Camille. Il possède un grand amour-propre et un orgueil qui retournerons ses manigances contre lui. Rosette: Sœur de lait de Camille Fille naïve, innocente et crédule. Elle ne se rend compte que trop tard qu'elle ne fût qu'utilisée. Le Baron Maître Blazius : Gouverneur de Perdican Maître Bridaine : Curé Homme d'église critiqué par l'ivresse, la gourmandise et l'ambition Dame Pluche Gouvernante de Camille Paysans, valets... Rôle comique et narrateur de la pièce. Vocabulaire : LYCÉE On ne badine pas avec l'amour Alfred de Musset Perdican Camille NOUVELLE Cahier photos EDITION BELIN GALLIMARD Badinage : Conversation légère, plaisante, voire taquine. Forme de discours léger et souvent humoristique, utilisé généralement dans un contexte amical. Drame : Genre qui se situe entre la comédie et la tragédie. Il peut inclure des éléments sérieux et légers, traitant souvent de sujets importants de manière réaliste Les autres œuvres : Romantisme : Rejet des principes rationnels du siècle des Lumières au profit de l'expression des émotions, de l'imagination, de l'individualisme et de la nature. Orgueil : Sentiment excessif de sa propre valeur, de sa propre importance ou de son mérite qui peut conduire à la vanité, à l'arrogance et au mépris des autres. Littérature : Victor Hugo - Ruy Blas (1838) Edmond Rostand - Cyrano de Bergerac (1897) Mise en scène : Ladislas Chollat - On ne badine pas avec l'amour (2003) Yves Beaunesne - On ne badine pas avec l'amour (2011) Thèmes importants : L'amour Perdican pour Camille / Inversement L'orgueil Perdican / Manipulation de Rosette Tragique Acte I: Perdican et Camille, cousins qui ont partagé une enfance heureuse au château du Baron avant d'être séparés par la vie se retrouvent une dizaine d'années plus tard. Perdican a poursuivi des études universitaires, tandis que Camille a rejoint un couvent. Maître Blazius, le gouvernant de Perdican, et Dame Pluche, la gouvernante de Camille vont au château afin de prévenir le baron de l'arrivé des deux personnages. Anticléricalisme Maître Bridaine Le Baron exprime, à maître Bridaine, le curé, l'espoir de marier Perdican et Camille, qui ont partagé des sentiments forts dans leur enfance, afin de les garder près de lui. Cependant, Camille, éloignée des sentiments amoureux par son éducation au couvent, rejette les avances de Perdican et oppose des réponses froides à ses souvenirs charmés. Elle refuse même une balade à Perdican, qui espérait raviver de vieux souvenirs. Scène importante de l'Acte : Acte I, scène 1 (scène d'exposition) Double Reflet du conflit Perdican/Camille avec Blazius/Pluche Perdican retrouve Rosette, la sœur de lait de Camille, qu'il n'avait pas vue depuis longtemps. Cependant, malgré son lien avec Camille, Rosette est une paysanne, appartenant à un monde différent de celui de Perdican et Camille. Pour se venger de l'attitude distante de Camille, Perdican s'amuse avec Rosette, ce qui provoque la colère du Baron en découvrant le comportement immature de Perdican. Ainsi, les plans de mariage et de réconciliation du Baron semblent s'éloigner, et l'idée de retrouver l'entente heureuse entre les deux protagonistes principaux semble de plus en plus difficile. Acte II : Citations importantes de l'intrique : << Je ne suis ni assez jeune pour m'amuser de mes poupées, ni assez vieille pour aimer le passé » (Camille à Perdican, scène 3) << L'amour peut voler un baiser, mais non pas l'amitié » (Perdican à Camille, scène 2) Maître Blazius se soucie de Perdican en lui conseillant d'insister auprès de Camille pour voir à leurs retrouvailles une fin heureuse. Toutefois, Camille reste stoïque. Son éducation religieuse l'a poussé loin des sentiments amoureux. Sa proximité avec des sœurs qui sont toutes entrées au couvent suite à des déceptions amoureuses ne la met pas dans de bonnes conditions. Elle ne veut donc rien savoir de Perdican, qui tourne les talons et fait simplement semblant d'être triste quand cette dernière lui apprend qu'elle veut retourner dans le couvent. Toutefois, Perdican ne fait que semblant car il est en réalité très affecté par le départ de Camille dont il est amoureux. Scène importante de l'Acte : Acte II, scène 5 (argumentation religion/amour) C'est tout d'abord Rosette qui découvre le vrai chagrin de Perdican et qui tente de se rapprocher de lui. Toutefois, Camille a des doutes et fait parvenir une lettre à Perdican. Elle souhaite le rencontrer pour lui faire part de ses sentiments. Durant cette rencontre, Camille explique l'éducation qu'elle a reçu, qu'elle ne veut pas souffrir de l'amour. Elle connaît, par les religieuses qui l'ont éduqué, l'égoïsme des hommes dont elle ne veut pas être la victime. Mais aux yeux de Perdican, l'amour est le but ultime de la vie, le sentiment qui transfigure chacun. L'amour pour lui doit être le but ultime malgré le prix à payer, malgré les blessures et les douleurs qu'il peut engendrer. Citation importante de l'intrique : << On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime.» (Perdican à Camille, scène 5) Acte III : Camille a en réalité manipulé Perdican, jouant le rôle de la femme inaccessible par amour. Sous l'influence des conseils des religieuses qui considèrent les hommes comme des êtres méprisables et lâches, Camille cherchait à provoquer Perdican et se félicite d'avoir réussi à le plonger dans le désespoir. Perdican, comprenant la manœuvre de Camille en interceptant une lettre de celle-ci à une amie religieuse, dans laquelle elle se vante de son exploit contre son cousin, décide de se venger en séduisant Rosette. Cette dernière, flattée d'attirer l'attention d'un homme aussi important, ne réalise pas que Perdican joue avec ses sentiments. Lors d'une dispute entre Camille et Perdican, leur amour éclate finalement au grand jour. Cependant, Camille avait caché Rosette derrière un rideau, et celle-ci assiste à toute la scène. En comprenant qu'elle n'a été qu'un jouet entre les mains de Perdican, Rosette en est profondément émue, au point d'en mourir. Les deux jeunes gens, agissant imprudemment et ignorant les sentiments de l'autre, prennent conscience que l'amour n'est pas un jeu. Conscients de leurs fautes respectives, Camille met brusquement fin à leur relation à peine commencée. Scènes importantes de l'Acte : Acte III, scène 1 (monologue de Perdican) Acte III, scène 8 (dénouement) Citations importantes de l'intrique : << Il a bien fallu que nous nous fissions du mal, car nous sommes des hommes ! » (Perdican à Camille, scène 8) << Elle est morte. Adieu, Perdican. » (Camille à Perdican, scène 8) Mon avis sur le livre : L'œuvre d'Alfred de Musset est une exploration fascinante des intrications de l'amour et des conséquences tragiques qui peuvent découler de la frivolité dans les relations. L'approche de Musset, qui mélange habilement drame romantique et comédie permet de captiver le lecteur dès le début de l'œuvre Au cœur de cette critique sociale se trouve le personnage de Rosette, une figure emblématique des pressions sociales de l'époque. Rosette incarne la lutte entre les désirs individuels et les attentes sociales rigides. Le personnage de Rosette, avec sa quête passionnée d'amour, expose les conséquences d'une société qui limite les choix amoureux. Musset utilise Rosette pour mettre en lumière les conflits intérieurs générés par les normes sociales, offrant ainsi une analyse poignante des entraves imposées aux relations personnelles.