Page 1 : La description de la charogne (strophes 1 à 9)
Le poème s'ouvre sur une adresse à la femme aimée, invitée à se remémorer un moment partagé. Baudelaire crée immédiatement un effet de surprise en évoquant "une charogne infâme", contrastant avec l'attente d'un souvenir agréable.
Highlight : L'antithèse à la rime "âme-infâme" souligne le changement de ton abrupt.
La description de la charogne commence à la deuxième strophe, présentée d'abord comme un corps de femme. Le poète insiste sur l'odeur de décomposition et place la charogne dans un contexte naturel.
Quote : "Tout ce qu'ensemble elle avait joint" v.11−12
Cette citation illustre l'idée que la mort rend à la nature ce qu'elle lui a emprunté. La rime "pourriture/nature" renforce la provocation de Baudelaire et souligne le caractère naturel de la décomposition.
Vocabulary : Oxymore - Figure de style associant des termes contradictoires.
Le poète utilise l'oxymore "carcasse superbe" et compare la charogne à une fleur, évoquant le titre "Les Fleurs du Mal". Cette description méliorative vise à montrer la beauté étrange de la décomposition.
La description réaliste s'intensifie, insistant sur le processus de décomposition. Baudelaire crée un paradoxe en présentant le corps mort comme animé de mouvement, notamment à travers les verbes d'action et la comparaison "comme une vague" v.21.
Example : L'utilisation du conditionnel passé "on eût dit" v.23 met en avant le regard subjectif du poète sur la scène.
Dans les strophes 7 et 8, le poète compare la charogne à une œuvre d'art, utilisant les champs lexicaux de la musique et de la peinture pour la transfigurer.