La étude de la versification en poésie est un aspect fondamental pour comprendre et apprécier pleinement la poésie française. Elle permet d'analyser la structure musicale et rythmique des poèmes à travers plusieurs éléments essentiels.
Les règles de la métrique et de la rime constituent la base de la versification française. La métrique détermine le nombre de syllabes dans chaque vers, créant ainsi un rythme régulier. Les vers les plus courants sont l'alexandrin (12 syllabes), le décasyllabe (10 syllabes), et l'octosyllabe (8 syllabes). La rime, quant à elle, peut être plate (AABB), croisée (ABAB), ou embrassée (ABBA), apportant une musicalité particulière au poème. Le décompte des syllabes suit des règles précises, comme le traitement du 'e' muet et les liaisons entre les mots.
Les types de vers et leur caractéristique varient selon les époques et les styles poétiques. L'alexandrin, considéré comme le vers noble de la poésie française, se divise généralement en deux hémistiches de six syllabes, séparés par une césure. Le vers libre, apparu plus tardivement, s'affranchit des règles traditionnelles de la métrique tout en conservant une musicalité propre. La versification moderne permet également des innovations comme l'enjambement, qui fait déborder le sens d'un vers sur le suivant, ou la diérèse, qui consiste à prononcer en deux syllabes ce qui se prononce habituellement en une seule. Ces différentes techniques permettent aux poètes de créer des effets sonores et rythmiques variés, enrichissant ainsi l'expression poétique.