Fiche d'oral - DDFC - Olympe de Gouge

Légende alternative :

justifier l'inégalité en droit. La femme ne doit plus faire figure d'exception. Gradation << Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements >> Olympe de Gouges y défend, avec ironie à l'égard des préjugés masculins, la cause des femmes. Ainsi se voyait dénoncé le fait que la Révolution oubliait les femmes dans son projet de liberté et d'égalité. Hyperbole << droits naturels inaliénables et sacrés » son texte a donc une valeur juridique. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue un pastiche critique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s'appliquant qu'aux hommes, alors que les femmes ne disposaient que de très peu de droits. III. Parallélisme de construction << leurs droits et leurs devoirs » l'identité des devoirs doit entraîner celle des droits, qui est un des grands principes de Olympe de Gouges. Répétition de la locution conjonctive « afin que » montre combien OG cherche à être méthodique et exhaustive. Parallélisme << pouvoir des femmes »//<< pouvoir des hommes » inscrit l'égalité femmes-hommes dans le texte. << pouvant être à chaque instant comparés » expression : OG appelle à une stricte égalisation des droits hommes-femmes. Le CCT « à chaque instant >> crée un sentiment d'urgence et de nécessité. Gradation : « tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous. » Il en va non seulement de l'intérêt des femmes, mais de l'intérêt de la nation toute entière. Tous doivent se sentir concernés et responsables ! Une DDHC au féminin << En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être Suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne : » Ce passage oppose clairement deux époques, la première évoquant les temps révolutionnaires, la seconde : l'époque de l'Ancien Régime. << La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. » : Présent gnomique Volonté de donner à ses propos une valeur universelle. Tournure restrictive : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » Cela introduit les idées que OG veut transmettre dans cette DDFC. Expression : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l'homme » Ce préambule justifie l'importance d'une constitution affirmant l'égalité » entre les hommes et les femmes. Énumération : « Ces droits sont : la liberté, la prospérité, la sûreté et surtout la résistance à l'oppression » Elle explique pourquoi une constitution égalitaire entre les sexes est vertueuse et vise le bonheur de la société toute entière. Tournure restrictive : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la femme et de l'homme » OG appelle les femmes à se constituer en Assemblée nationale. Négation << nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. »> + adverbe de manière « expressément » La nation constitue donc une organisation politique qui s'oppose à la monarchie de droit divin, selon laquelle le pouvoir politique est organisée par un roi choisi par Dieu. o Conclusion : Cet extrait de la DDFC souligne donc un désir d'égalité face à la DDHC incomplète. Le préambule fait comprendre une nation d'égalité avant que l'auteure détaille et convainc son idée. La déclaration est nécessaire pour lutter contre la corruption de la société dominée par les hommes, afin de pousser la volonté des femmes à se battre. Mais aussi, ce texte offre aussi un parfait exemple de l'art d'argumenter, car il associe le fait de persuader en créant de la sororité, mais aussi celui de convaincre en appelant la raison.