Les figures de style et l'expression du désespoir
Dans la suite du poème, Baudelaire utilise des figures de style percutantes pour exprimer ses émotions intenses. Au vers 6, le "Moi" mis en valeur suivi de "je buvais" forme une métaphore montrant comment le poète s'imprègne de cette vision.
L'œil de la passante est comparé à un "ciel livide où germe l'ouragan", métaphore qui traduit le trouble intérieur du poète. Plus loin, l'antithèse du "plaisir qui tue" souligne la dualité entre joie et souffrance que provoque cette rencontre.
Le vers 9 "un éclair... puis la nuit !" synthétise parfaitement la brièveté de cette rencontre avec cette "fugitive beauté". La succession de points d'exclamation dans les derniers vers renforce l'intensité dramatique et le désespoir du poète.
Le poème se termine sur un regret poignant : "ô toi que j'eusse aimé, ô toi qui le savais !" L'utilisation du subjonctif imparfait "j'eusse aimé" exprime un amour qui n'aura jamais lieu, condamné dès le départ par la fugacité de la rencontre.
🌟 La question rhétorique "Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?" résume tout le désespoir de Baudelaire face à cette passante qui disparaît aussi vite qu'elle est apparue.