Figures d'intensité et figures de l'image

Ce chapitre poursuit l'exploration des figures de style en se concentrant sur les figures d'intensité et les figures de l'image, essentielles pour créer des effets stylistiques puissants en littérature française.

Les figures d'intensité incluent la gradation ascendante, qui présente une succession de termes d'intensité croissante, et l'hyperbole, qui exagère les propos pour accentuer une idée. L'accumulation et l'énumération sont également des techniques d'intensification du discours.

Example: Victor Hugo utilise une accumulation saisissante dans "Elle a tout ressenti, tout éprouvé, tout vécu, tout souffert, tout perdu, tout pleuré."

La paronomase, qui rapproche des mots aux sonorités similaires mais de sens différents, est aussi présentée comme une figure d'intensité.

Vocabulary: La paronomase est un jeu sur les sons des mots qui crée un effet de style particulier, souvent utilisé en poésie.

Les figures de l'image sont ensuite détaillées. La comparaison établit un lien explicite entre deux éléments à l'aide d'un outil de comparaison. La métaphore, quant à elle, crée une image sans outil de comparaison.

Example: Joachim Du Bellay utilise une métaphore poétique dans "Déjà la nuit en son parc amassait un grand troupeau d'étoiles vagabondes".

La métaphore filée étend l'image sur plusieurs lignes ou vers. La personnification attribue des caractéristiques humaines à des objets ou des animaux, tandis que l'allégorie personnifie une idée abstraite.

Highlight: Ces figures de l'image sont cruciales pour créer des représentations vivantes et évocatrices dans la littérature, permettant aux auteurs de transmettre des idées complexes de manière visuelle et émotionnelle.

Figures de style : Définitions et exemples

Ce chapitre présente les principales figures de style en littérature française, essentielles pour l'analyse et l'interprétation des textes. Il est crucial de connaître leurs définitions et de savoir les identifier dans les œuvres littéraires.

Les figures par opposition sont introduites en premier lieu. L'antithèse, qui consiste à juxtaposer deux mots de sens contraires dans un même énoncé, est illustrée par des exemples poétiques.

Example: Louise Labbé utilise une antithèse frappante dans son vers "Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie".

L'oxymore, figure proche de l'antithèse, place côte à côte deux mots de sens opposé.

Example: Corneille emploie un oxymore célèbre dans Le Cid avec "Cette obscure clarté qui tombe des étoiles".

Le paradoxe, quant à lui, présente une idée contraire à l'opinion commune.

Les figures de construction sont ensuite abordées. Le parallélisme de construction répète une même structure grammaticale, comme dans la Chanson de Roland. Le chiasme inverse l'ordre des éléments dans deux constructions syntaxiques similaires. L'ellipse omet certains mots sans nuire à la compréhension, tandis que l'anaphore répète des mots en début de phrases ou de vers. L'apostrophe, enfin, est utilisée pour interpeller directement le lecteur ou l'auditoire.

Highlight: Ces figures de style enrichissent la structure et le rythme du texte, créant des effets sonores et sémantiques puissants.

Les figures par atténuation comprennent l'euphémisme, qui adoucit une réalité choquante ou grave, et la litote, qui exprime plus en disant moins.

Example: Rimbaud utilise un euphémisme dans "Le Dormeur du Val" avec "Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit" pour évoquer la mort du soldat.