La Conclusion du Prologue de Gargantua : Une Analyse Approfondie
Le Prologue de Gargantua présente une conclusion magistrale qui révèle toute la profondeur de l'œuvre de Rabelais. Cette section finale s'articule autour d'une métaphore filée particulièrement significative, celle des Silènes d'Alcibiade, qui structure l'ensemble du message de l'auteur.
Citation: « Qu'en le voyant du dehors ... Mais en ouvrant cette boite, vous auriez trouvé au-dedans une drogue céleste et inappréciable »
La construction du texte repose sur un parallélisme minutieux entre l'apparence extérieure et le contenu intérieur, illustrant parfaitement la problématique prologue Gargantua. Cette dualité se manifeste à travers la description des Silènes et le portrait de Socrate, où Rabelais établit systématiquement une distinction entre l'être et le paraître. L'emploi du conditionnel et les références répétées à la « boîte » et à la « drogue » renforcent cette structure binaire.
Point clé: Le rire dans l'œuvre de Rabelais n'est pas simplement divertissement mais possède une vertu thérapeutique, comparable à une « drogue » bénéfique choisie par un auteur-médecin.
L'analyse linéaire prologue Gargantua oral révèle que cette conclusion prépare habilement le lecteur à la lecture de l'œuvre. Elle annonce un texte aux registres multiples, allant de la farce à la poésie, tout en s'inscrivant dans un projet humaniste plus vaste. Ce projet vise à explorer la complexité du monde tout en en dégageant l'unité fondamentale. Les échos et parallélismes présents dans le texte créent une cohérence qui guide le lecteur vers cette compréhension plus profonde.
Définition: Les Silènes, ces boîtes d'apothicaire à l'apparence modeste mais contenant des substances précieuses, deviennent sous la plume de Rabelais une métaphore de son œuvre : simple en apparence mais riche en signification.