La transfiguration poétique du réel
Dans cette seconde partie, Cendrars transforme la réalité par des images surprenantes. Le Kremlin, symbole de pouvoir, devient un simple "gâteau tartare", créant un décalage entre la majesté du lieu et sa description culinaire. Ce procédé de transfiguration du réel est renforcé par un double champ lexical : celui de l'architecture religieuse ("cathédrales", "cloches") et celui de la pâtisserie ("amandes", "mielleux").
Les références littéraires abondent et enrichissent le texte. L'évocation de "la légende de Novgorode" fait écho au premier roman de l'auteur, créant une auto-intertextualité qui relie ses œuvres. L'expression "j'avais soif" suggère une quête de connaissance, tandis que l'"albatros" renvoie à Baudelaire et la "réminiscence" à Proust.
Ce résumé de La Prose du Transsibérien montre comment Cendrars brise les frontières temporelles et spatiales. Les vers irréguliers imitent l'allure changeante du train, tandis que les anachronismes et comparaisons inattendues créent un univers où réel et poétique s'entremêlent. Ce mouvement littéraire d'avant-garde déstructure les codes poétiques traditionnels.
🚂 Pour préparer votre fiche de lecture, repérez les moments où Cendrars mélange délibérément des époques différentes, comme lorsqu'il juxtapose "caractères cunéiformes" (écriture antique) avec le voyage moderne en train.