La source présumée de la jalousie

Dans cette partie de l'analyse linéaire de La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette explore les mécanismes de la jalousie naissante chez son héroïne. L'auteure met en lumière le raisonnement précipité et les suppositions hasardeuses de la princesse, offrant ainsi un exemple saisissant de roman psychologique.

La narration adopte un style particulier pour refléter l'état d'esprit troublé de la princesse. Les phrases longues et tortueuses, avec leur enchâssement de propositions, représentent le flot de paroles intérieures, à la fois libératoires et exutoires, de l'héroïne.

Quote: "ce qui lui donnait cette aigreur si violente et si vive, c'était la persuasion où elle était que Monsieur de Nemours aimait ailleurs"

L'utilisation répétée de verbes d'opinion comme "semblait" et "trouvait" souligne que le discours intérieur de la princesse repose davantage sur une analyse personnelle hâtive que sur des faits avérés. Cette technique narrative permet à l'auteure de plonger le lecteur dans les méandres de la psyché du personnage.

Highlight: L'emploi du conditionnel et du subjonctif plus-que-parfait exprime l'incertitude et l'hypothétique dans les réflexions de la princesse.

La narratrice intervient ensuite pour démentir les suppositions de la princesse, créant un contraste saisissant entre la perception subjective du personnage et la réalité objective. Cette technique narrative sophistiquée est caractéristique du roman d'analyse psychologique.

Example: "mais elle se trompait elle-même"

Ce passage illustre brillamment la complexité des émotions humaines et la façon dont la jalousie peut altérer le jugement, faisant de La Princesse de Clèves un exemple emblématique du roman psychologique au 17ème siècle.