Formulation de la thèse et introduction du récit
Fontenelle débute son texte en défendant sa thèse sur la nécessité d'observer avant d'interpréter. Il souligne l'importance de l'objectivité scientifique dès les premières lignes.
L'auteur introduit ensuite le récit en situant la scène dans l'Allemagne de la fin du siècle précédent. Le narrateur intervient directement, adoptant le ton d'un conteur populaire pour capter l'attention du lecteur.
Citation : "Je ne puis m'empêcher d'en parler ici"
Highlight : Le cadre spatio-temporel précis ancre le récit dans une réalité historique, renforçant son impact.
Démonstration par le récit
Fontenelle développe son argumentation à travers l'anecdote de la dent d'or. Il décrit comment un fait surnaturel apparent suscite l'intérêt des savants, qui s'empressent de l'expliquer sans vérification préalable.
L'auteur fait une satire mordante des faux savants, utilisant des noms latins (Horstius, Rullandus) pour souligner leur pédanterie et amuser le lecteur. Il emploie l'ironie et l'antiphrase pour critiquer leur arrivisme et leur vanité.
Exemple : L'utilisation de l'expression "une belle et docte réplique" pour décrire les explications farfelues des savants.
La chute du récit est annoncée par la phrase révélatrice : "Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu'il fût vrai que la dent était d'or". Fontenelle cherche ainsi à faire du lecteur son complice dans cette critique de la crédulité scientifique.
Vocabulaire : Antiphrase - Figure de style consistant à dire le contraire de ce que l'on pense pour produire un effet ironique.