Les compliments de Thomas Diafoirus
Dans cette partie de la scène 5 de l'acte 2 du Malade imaginaire, Molière poursuit sa critique des conventions sociales et des mariages arrangés à travers les compliments maladroits de Thomas Diafoirus.
Le deuxième mouvement de la scène suit une structure similaire au premier, avec Thomas continuant à jouer le rôle de marionnette manipulée par son père. Cette répétition renforce l'effet comique et souligne la nature mécanique et insincère des interactions sociales représentées.
Highlight: La répétition de la dynamique marionnettiste/marionnette entre M. Diafoirus et Thomas accentue la critique de Molière sur les conventions sociales rigides.
Les compliments de Thomas à Angélique et Béline sont particulièrement révélateurs. Ils sont formulés de manière maladroite et inappropriée, mélangeant des références médicales déplacées avec des tentatives de flatterie.
Exemple: Thomas compare Angélique à une statue de Memnon, une référence obscure et peu flatteuse pour une jeune femme.
Cette scène continue à développer la problématique du mariage forcé dans Le Malade imaginaire, montrant le décalage entre les attentes sociales et les désirs individuels. La réaction d'Angélique, bien que contenue, laisse transparaître son dégoût pour ce prétendant imposé.
Molière utilise cette scène pour critiquer non seulement la pratique des mariages arrangés, mais aussi l'éducation pédante et déconnectée de la réalité que reçoivent les jeunes hommes comme Thomas Diafoirus.
Définition: Mise en abyme - Procédé consistant à représenter une œuvre dans une œuvre similaire, comme un théâtre dans un théâtre. Ici, Molière utilise ce procédé pour exposer l'artificialité des conventions sociales.
La scène se termine sur une note comique, avec Thomas demandant maladroitement la permission de baiser les mains d'Angélique, soulignant une fois de plus son incompétence sociale et l'absurdité de la situation.