Le portrait d'Irène de la Bruyère

Légende alternative :

en avant le caractère excessif d'Irène 2- Le dialogue au style indirect: ligne 3 à 10 (jusqu'à << l'eau >>) - Echange au discours indirect entre les 2 protagonistes (Irène et Esculape) => permet à La Bruyère de de prendre une distance ironique et moqueuse champ lexical des maux « insomnie, sans appétit, pesante »: Irène est placée sous le signe du tourment (alors qu'Irène signifie « la paix »>) => présence moqueuse et critique de La Bruyère - Irène << dit que >> alors que l'oracle << ordonne »> => rapport de soumission entre les 2 personnages - Structure binaire de ce passage: donne vie au dialogue et permet de renforcer la structure argumentative du texte pour convaincre le lecteur - Anaphore du pronom << elle»> en début de chaque phrase => répétition qui met en avant le caractère égocentrique d'Irène, et renforce l'effet comique de la caricature - Irène est présentée en malade imaginaire, en hypocondriaque - Ligne 7 et 8: questions sous forme d'interrogations indirectes => marque l'anxiété grandissante d'Irène | La Bruyère met le lecteur en garde contre des comportements humains qui se caractérisent par la complainte (ceux qui se plaignent souvent) - lignes 9 et 10 : réponses de l'oracle très brèves et évidentes, le rythme s'accélère => critique implicite des comportements de certaines courtisanes 3- Le dialogue au style direct : le retour au sérieux : ligne 10 à 15 (jusqu'à << aïeule ») - passage du style indirect au style direct => donne une dimension théâtrale au portrait, qui ressemble à une saynète (courte pièce comique avec peu de personnages) - l'échange va crescendo => ironie des réponses du médecin - les tirets marquent chaque nouvelle prise de parole => elles ont pour but de donner une leçon de morale au lecteur - lignes 12 à 15: gradation des mots « affaiblir, vieillir, mourir »> => le portrait s'assombrit (le registre comique est terminé) - Le dernier conseil du médecin << le plus court: c'est de mourir »> => bascule du portrait dans l'analyse de la condition humaine, avec pour but d'enseigner une morale implicite 4- La leçon implicite du moraliste: ligne 15 à 20 (jusqu'à la fin) - rupture dans le texte avec la série de questions d'Irène => marque son agitation - Irène « s'écrit »> => prend le rôle d'une didascalie (dramatisation, théâtralisation de la scène) - questions rhétoriques => marquent la remise en doute de la science par Irène, et donc son caractère orgueilleux et méprisant - la dernière question d'Irène : « Que m'apprenez-vous de rare et de mystérieux, et ne savais-je pas tous ces remèdes que vous m'enseignez » ? => forme interro-négative permettant de mettre en avant l'ignorance du personnage - les «<longs voyages >> => périphrase pour désigner les cures. La Bruyère incite au bonheur simple et reprend le Carpe Diem des Anciens (profiter du moment présent) Conclusion Ce portrait est une forme indirecte argumentative propre à La Bruyère : un Caractère A travers la critique indirecte de l'hypocondrie, La Bruyère met en avant les défauts propres à l'homme et avertit sur les comportements excessifs. Ses portraits (les Caractères) servent à donner une image de l'homme et à amener ses lecteurs à réfléchir sur la destinée humaine Ouverture → Nous pouvons comparer Irène au personnage d'Argan dans le Malade Imaginaire de Molière qui croit être malade et demande tout le temps des remèdes à son médecin.