Analyse du deuxième mouvement du poème "Le Soleil" de Baudelaire
Le deuxième mouvement du poème "Le Soleil" de Baudelaire, correspondant à la deuxième strophe, développe un éloge retardé du soleil, initialement associé à la cruauté dans le premier mouvement.
Highlight: Cette partie du poème présente le soleil comme une force bienveillante et transformatrice, capable de régénérer et d'embellir le monde.
Le soleil est personnifié de manière élogieuse au vers 9 comme "père nourricier", lui attribuant des pouvoirs de fécondité, de santé et de vitalité. Cette image positive est renforcée par le champ lexical des sentiments positifs qui s'étend du vers 10 au vers 15.
Vocabulary: "Chloroses" (vers 10) fait référence à une maladie caractérisée par la pâleur, symbolisant ici tout ce qui manque de vitalité.
Le pouvoir thérapeutique du soleil est mis en avant : il est décrit comme "ennemi des chloroses" et capable de rajeunir les infirmes, tant physiquement que moralement, en faisant "s'évaporer les soucis" (vers 11).
Example: La transformation des "porteurs de béquilles" en êtres "gais et doux" illustre le pouvoir régénérateur du soleil.
L'éloge se poursuit avec la forme emphatique "c'est lui qui", soulignant le pouvoir magique et quasi administratif du soleil de tout transformer. La comparaison avec l'alchimie renforce l'idée que le soleil permet toutes les transfigurations, ennoblissant même les êtres les plus diminués.
Quote: "C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles / Et les rend gais et doux comme des jeunes filles" (vers 14-15)
La polysémie du mot "vers" au vers 10 établit un lien subtil entre le pouvoir fertilisant du soleil (vers de terre) et l'inspiration poétique (vers poétique), préparant l'analogie entre le soleil et le poète qui sera développée dans le troisième mouvement.