Introduction
Le poème "Le Cageot" de Francis Ponge, extrait de son recueil "Le Parti pris des choses" publié en 1942, met en valeur la matérialité du quotidien à travers une approche poétique. Le poème décrit un simple cageot, mettant en lumière sa fonctionnalité et sa destinée.
Contexte et composition
En 1942, Francis Ponge rompt avec la poésie lyrique en évitant l'utilisation du "je" et de ses émotions dans ses écrits. À l'âge de 43 ans, il compose "Le Cageot" pour souligner cette rupture et travailler sur la matérialité du quotidien. Ce poème fait partie des différents textes qui décrivent des objets familiers et des espèces humaines, mettant ainsi en avant la rupture avec la poésie traditionnelle.
Analyse du poème
Le poème "Le Cageot" se compose de 3 strophes et met en avant l'alchimie poétique comme miroir de la condition humaine.
Citations et procédés
1er strophe
Le poème débute par une définition et une description de l'objet "cageot", mettant en avant sa fonctionnalité à travers des procédés tels que l'utilisation de noms communs, d'articles définis, d'allitérations en "c" et de participes passés.
L'interprétation met en lumière l'insignifiance de l'objet et sa passivité.
2ème strophe
La deuxième strophe met en évidence la vanité de l'objet et son destin inéluctable, soulignant la fragilité de la vie du cageot. L'utilisation de négations renforce cette interprétation.
3ème strophe
La dernière strophe décrit l'alchimie de l'objet à travers des procédés tels que l'utilisation de lexique de la lumière et du réenchantement, la personnification et l'humour. L'interprétation met en avant l'humanisation de l'objet et son destin inéluctable, avec une pointe d'humour de la part de l'auteur.
Conclusion
Le travail de Ponge sur "Le Cageot" sublime cet objet prosaïque en un objet poétique, grâce à diverses personnifications, travaux sur les sonorités, etc. Ponge se fait l'interprète des choses muettes, transformant les objets prosaïques en objets littéraires. Ainsi, le poème met en lumière les trésors et les leçons de vie que recèlent les objets pour l'auteur.
Pour élargir le sujet sur l'alchimie poétique, de nombreux autres auteurs ont embelli des objets vils voir répugnants, à l'instar de Charles Baudelaire dans son recueil "Les fleurs du mal".