Publié en 1930, Sido est un récit à portée autobiographique divisé en 3 parties : le portrait de mère de Colette ("Sido"), de son père ("Le capitaine") et de sa fratrie ("Les sauvages"). Colette y évoque son enfance dans son village natal (Saint Sauveur) en Bourgogne en passant par le biais des membres de sa famille et de ses souvenirs.
Portrait de la mère Sido
Il est important de souligner que la figure de la mère a été peu évoquée dans ses textes, excepté dans les Claudines et c'est ici la première fois que l'autrice réalise une réelle éloge de celle-ci à qui elle dédie donc comme déjà précisé la première partie de ce récit. Le texte étudié en est un extrait dans lequel Colette dresse donc le portrait de Sido puis retrace un anecdote autour d'un merle noir qui met en avant son caractère.
Dans le mouvement n°1, Colette présente les étapes de vie de Sido. On a dans cette phrase une sorte de résumé de la vie de Sido en passant par son enfance, son adolescence jusqu'à son mariage. L'emploi du passé simple donne un aspect de conte et montre également que se sont des actions révolues.
Dans le mouvement n°2, Colette célèbre d'une femme exceptionnelle, singulière. Dès cette deuxième phrase, Colette quitte cette distanciation et nous dévoile son admiration pour sa mère qui est mystérieuse même pour sa propre fille. Sido a une sorte de lumière naturelle qui éteint les autres et une élévation au-dessus des habitants de son pays village natal.
Dans le mouvement n°3, Colette présente une anecdote révélatrice du caractère de la mère. On commence ce troisième mouvement avec une tonalité comique car le voisin est ici qualifié par un nom plutôt réducteur ("l'Ouest") et est présenté par son rhume, accentué par la description de son épouvantail qui fait sourire les lecteurs. Montre une certaine célébration de sa mère, Sido est qualifiée comme une observatrice par l'oxymore "passionnément immobile". Sido s'extasie devant la beauté du merle, formant un contraste avec le comportement du voisin bien plus bruyant.