L'errance créatrice quand le voyage inspire l'art poétique
Rimbaud transforme son vagabondage en processus créatif en s'identifiant au Petit-Poucet. Mais au lieu de semer des cailloux, il sème des "rimes" sur son chemin, donnant une dimension fantastique à sa démarche poétique. Cette métaphore révèle comment chaque pas devient potentiel vers.
La nature offre au poète un cadre cosmique d'inspiration. La "Grande-Ourse" devient son auberge, les étoiles bruissent avec un "frou-frou" de robe féminine. Cette onomatopée, normalement proscrite en poésie noble, illustre parfaitement la révolution rimbaldienne privilégier l'effet sonore à la bienséance littéraire.
Les synesthésies révèlent la communion totale avec l'environnement naturel. Le poète ne regarde plus seulement les étoiles, il les écoute ; la rosée devient "vin de vigueur" qui enivre ses sens. Cette marginalité assumée ("assis au bord des routes") permet justement cette réceptivité exceptionnelle au monde.
**🌟 À retenir ** Pour Rimbaud, le symbolisme naît de cette capacité à transformer les sensations en créations poétiques inédites.