Les faux arguments économiques et religieux
Montesquieu enchaîne avec des arguments économiques complètement cyniques. L'idée que "le sucre serait trop cher" sans esclaves révèle la logique purement mercantile des colons. Cette tournure hypothétique au conditionnel montre à quel point l'économie prime sur l'humanité.
Puis vient le plus choquant : l'argument religieux. Quand il écrit qu'on ne peut imaginer "que Dieu ait mis une âme bonne dans un corps tout noir", Montesquieu pousse l'absurdité à son comble. C'est de l'argumentation par l'absurde pure !
Les comparaisons avec les peuples d'Asie servent d'arguments d'autorité fallacieux. En gros : "Si les autres le font, pourquoi pas nous ?" Cette logique bancale révèle la faiblesse morale des défenseurs de l'esclavage.
L'exemple du "collier de verre contre l'or" dénonce l'eurocentrisme. Les Européens jugent les autres cultures selon leurs propres valeurs, sans comprendre que chaque peuple a ses propres références.
💡 Point clé : Montesquieu accumule volontairement des arguments de plus en plus absurdes pour que le lecteur comprenne leur incohérence.