Le voyage dans l'enfance et l'ode aux violettes
L'odeur des violettes transporte Colette dans ses souvenirs d'enfance. Le texte devient plus introspectif, avec des phrases qui s'allongent comme pour mieux faire revivre ces moments précieux. Elle se revoit "enfant silencieuse" qui échangeait ses jouets contre les premiers bouquets de violettes.
Puis commence une véritable ode lyrique aux violettes ! Colette énumère tous les types qu'elle a connus : violettes blanches, bleues, violettes de février fleuries sous la neige... Les répétitions et accumulations créent un rythme envoûtant qui mime l'ivresse du souvenir.
Le texte se termine par une apostrophe directe aux violettes : "O violettes de mon enfance !" Ces fleurs deviennent des personnages à part entière qui "treillagent le ciel" et dont les "petits visages innombrables" enivrent la narratrice. L'enfant prisonnière d'autrefois revit à travers cette célébration poétique.
Technique littéraire : Cette remontée du dialogue vers le lyrisme pur montre le génie de Colette pour transformer l'anecdotique en universel !