La mort sublimée et le triomphe final
Dans cette dernière partie de la lettre 161 des Lettres persanes, Roxane achève sa confrontation avec Usbek et met en scène sa propre mort de manière poétique.
Troisième partie : L'abandon à une mort idéalisée (lignes 20-23)
Éléments stylistiques remarquables :
- Gradation dans les effets produits sur Usbek : "accablé de douleurs" → "forçasse" → "admirer mon courage"
- Six verbes juxtaposés décrivant les étapes de la mort : "consume", "abandonne", "tombe", "sens affaiblir", "meurs"
- Rythme ralenti de la dernière phrase qui mime l'affaiblissement progressif
Point critique : L'analyse linéaire de cette conclusion montre comment Roxane transforme sa mort en spectacle sublime. Le commentaire de cette lettre des Lettres persanes révèle que Montesquieu donne à son personnage féminin le pouvoir ultime : celui de choisir sa fin et d'en contrôler la narration jusqu'au dernier mot.
Roxane s'interroge sur l'effet de son discours sur Usbek, suggérant qu'elle pourrait non seulement lui causer de la douleur mais aussi le forcer à admirer son courage. Cette progression montre sa maîtrise psychologique complète sur son oppresseur.
Synthèse de l'analyse de la lettre 161 :
Cette lettre finale des Lettres persanes constitue une conclusion puissante au roman de Montesquieu. À travers l'analyse linéaire du texte, on découvre comment Roxane :
- Affirme sa liberté malgré l'enfermement physique
- Dévoile l'illusion du pouvoir despotique
- Transforme sa mort en acte politique de résistance
- Prive Usbek de toute possibilité de réponse
La lettre 161 des Lettres persanes illustre parfaitement la pensée de Montesquieu sur la tyrannie et la liberté. Ce commentaire montre comment, à travers le personnage de Roxane, l'auteur dénonce tout système oppressif tout en affirmant la capacité inaliénable de l'être humain à préserver sa liberté intérieure.