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lecture linéaire portrait giton les caractères, La Bruyère

30/06/2022

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Lecture linéaire 15- Les Caractères
- Insister sur le classicisme
- La Bruyère entreprend de dresser un portrait satirique de ses contempora
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- La Bruyère entreprend de dresser un portrait satirique de ses contempora

Lecture linéaire 15- Les Caractères - Insister sur le classicisme - La Bruyère entreprend de dresser un portrait satirique de ses contemporains avec une visée morale en se moquant des travers des personnages dont il dresse le portrait, il entend corriger les mœurs par le rire: en filigrane se dessine « l'honnête homme »>. - Giton livre 6 § 83 est intégré dans la sixième partie intitulée « Des biens de fortune » ; il s'agit de l'avant dernière portrait qui est consacré aux problèmes pécuniaire. - Dans un sens trop de richesse trop de richesse comme Giton, dans un autre la pauvreté avec le portrait de Phédon. - Comment La Bruyère dresse-t-il le portrait d'un riche et ridicule personnage pour dénoncer la fatuité des plus riches ? On peut décomposer le texte en 3 mouvements : 1,2 << ferme et délibérer » il s'agit du portrait physique, comme un tableau de Giton. Une deuxième partie de « il parle » jusqu'à « il débite », La Bruyère met en scène Giton dans son environnement social pour mettre en évidence sa supériorité et sa dominance. 2 à 9 Enfin de « s'il s'assit » à « il est riche », La Bruyère explique les raisons pour lesquelles Giton se permet une attitude odieuse vis-à-vis de son entourage....

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Légende alternative :

& 14 1er mouvement La Bruère dresse le portrait physique de Giton: le lecteur est comme placé face à un tableau où son multiplier les caractéristiques externes du personnage. - Il commence d'abord par le visage puis son attitude et sa posture en accumulant le champs lexical de la physionomie (teint, visage, joue, démarche). - De plus La Bruyère exagère l'état physique de Giton en utilisant des adjectifs laudatifs (fixe, assuré, large, haut, délibéré). - Une caractéristique notable de cette première approche du personnage est l'utilisation de la parataxe, .... mais aussi de conférer au personnage une forme d'assurance : il semble facile à caractériser en totalité. 2ème mouvement La Bruyère met ensuite en évidence la domination de Giton sur son environnement, passant ainsi d'une simple description physique à la description que Giton entretient avec la société qui l'entoure. - Les relations avec son entourage se caractérise par son mépris envers ce qui le côtoie il semble avant tout centrer sur sa propre personne. Ne porte pas d'intérêt pour les autres, comme en témoigne la répétition du pronom personnel «<il»>. - Non seulement Giton est indifférent aux autres, mais il en devient impoli : c'est le sens de l'accumulation de l'adverbe d'intensité (fort). - Il ne respecte même pas les conventions et les biens séances particulièrement recherchés aux 17ème siècle : sa grossièreté passe par la manifestation d'une gestuelle physique répugnante (cracher, éternuer). - Tout ce passe comme si le fait d'avoir de l'argent lui donner l'autorisation de se comporter comme un goujat malotru vis-à-vis des autres. - Cette attitude semble d'autant plus choquante que sa richesse semble implicitement usurpé ce que suggère le parallélisme de construction (il dort le jour, il dort la nuit): le lecteur peut s'interroger quand Giton travaille-t-il pour mériter cet argent ? - En plus l'antithèse entre le jour et la nuit, assimile Giton à un animal en perpétuel hibernation ce qui contribue à le ridiculiser. - On retrouve cette ironie, grâce à l'emploi profondément qui par sa longueur (4 syllabes) détonne avec les mots brefs, monosyllabiques qui précédent. Suggérant encore une forme d'autosatisfaction paresseuse de la part de Giton. - En utilisant le mode indicatif et le présent de vérité générale La Bruyèrè confère à Giton une dimension universelle exemplaire de sans gêne du - Notons que son manque de savoir-vivre est aussi gênant pour autrui comme en témoigne la formule (il ronfle en compagnie). Sa paresse impolie indispose son entourage. - Sa supériorité se matérialise également dans la manière dont il occupe l'espace, le superlatif (plus que) permet de visualiser cette domination à table. Sa position qu'elle soit en mouvement ou pas est donc caractérisée par sa centralité (il tient le milieu). - La Bruyère utilise un portrait en mouvement de Giton, pour dénoncer le pouvoir du richesse aristocrate sur les autres en utilisant la métaphore de la promenade : « il s'arrête et l'on s'arrête, il continue de marcher, et l'on marche ». La syntaxe est construite de manière parallèle avec la répétition des verbes marcher et s'arrêter : ce sont les plus riches qui imposent le mouvement au reste de la société. - Enfin Giton s'impose par sa manière de s'exprimer : on retrouve l'utilisation de la parataxe (11 interrompt, il redresse ceux qui ont la parole: on ne l'interrompt pas, on l'écoute aussi longtemps qu'il veut parler; on est de son avis, on croit les nouvelles qu'il débite) suggérant que Giton noie son auditoire sous forme de logorrhée verbale. A la répétition du pronom << il >> montrant l'égocentrisme de Giton on passe désormais à « on » comme si les autres constitué une masse indistincte incluant d'ailleurs le lecteur, contrainte d'écouter le flux verbal de Giton. 3ème mouvement L'extrait s'achève par une mise en scène de l'attitude de Giton et par une explication de son caractère odieux. - L'utilisation de la tournure hypothétique (s'ils s'assit dans un fauteuil) met en évidence le caractère mécanique de sa posture comme s'il agissait de la même manière tel une mécanique ridicule. - Ce caractère mécanique passe également par l'accumulation de verbe à l'infinitif « s'enfoncer, croiser, abaisser, relever » Giton agit par automatisme. Comme s'il joué un rôle sans caractère naturel mais avec des attitudes artificielles : il agit comme un comédien jouant son rôle de riche au sein du theatrum mundi. -D'ailleurs, l'utilisation qu'il fait de son chapeau en l'abaissant ou en le relevant peut évoquer la gestuelle d'un comédien en spectacle. - Cet aspect théâtral est également mit en évidence avec l'expression « vous le voyez » comme si le lecteur était spectateur de la comédie que Giton joue en société. - Une dernière énumération accumule les adjectifs plus péjoratifs des uns que des autres (de << enjoué »> à << mystérieux »). Giton semble caractérisé par sa superficialité comme changeant de personnalité en fonction du contexte s'adaptant sans conviction au circonstance. On relèvera l'adjectif libertin qui absence de conviction religieuse dimension immorale, qui finit par ... Giton - La tournure << il se croit » nous place dans l'intériorité du personnage en dénonçant de manière ironique son autosatisfaction. - La dernière phrase constitue une chute caractérisé par sa brièveté et expliquant de manière laconique son attitude odieuse par sa richesse. A travers le portrait de Giton La Bruyère dénonce une catégorie de personnage: les riches et leurs autosatisfaction caractérisé par l'arrogance et le mépris. Ce portrait doit être mis en relation avec celui de Phédon qui le suit et qui constitue un indictique: opposant le riche et le pauvre. A travers ces deux portraits La Bruyère a dressé un tableau des conséquences de l'argent dans la société du 17ème siècle. ə? même manière fel flux verbale Comno si agissait de la 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Lecture linéaire 15 : La Bruyère, « Des biens de fortune »>, (83-84), Les Caractères, 1688. Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l'oeil fixe et assuré, les épaules larges, l'estomac haut, la démarche ferme et délibérée. Il parle avec confiance; il fait répéter celui qui l'entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu'il lui dit. Il déploie un ample mouchoir et se mouche avec grand bruit ; il crache fort loin, et il éternue fort haut. Il dort le jour, il dort la nuit, et profondément ; il ronfle en compagnie. Il occupe à table et à la promenade plus de place qu'un autre. Il tient le milieu en se promenant avec ses égaux ; il s'arrête, et l'on s'arrête; il continue de marcher, et l'on marche : tous se règlent sur lui. Il interrompt, il redresse ceux qui ont la parole : on ne l'interrompt pas, on l'écoute aussi longtemps qu'il veut parler; on est de son avis, on croit les nouvelles qu'il débite. S'il s'assied, vous le voyez s'enfoncer dans un fauteuil, croiser les jambes l'une sur l'autre, froncer le sourcil, abaisser son chapeau sur ses yeux pour ne voir personne, ou le relever ensuite, et découvrir son front par fierté et par audace. Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se croit du talent et de l'esprit. Il est riche. 22