L'appel aux armes pour défendre la patrie
Dans le second mouvement de son discours, Méricourt passe à l'action concrète en appelant les femmes à prendre les armes. Elle fait référence aux "Lumières", évoquant ainsi le mouvement intellectuel qui a préparé la Révolution et suggérant que les connaissances sont la clé de l'émancipation.
Pour rendre la lutte accessible à toutes, elle qualifie les actions à entreprendre de "simples et faciles". Elle utilise une question rhétorique poignante pour affirmer que les femmes sont aussi prêtes que les hommes à mourir pour la liberté. L'emploi répété du terme "citoyennes" renforce le sentiment d'appartenance et de responsabilité civique.
La montée en intensité est marquée par une nouvelle série d'impératifs à rythme ternaire : "armons", "allons", "ouvrons", qui pousse à l'action immédiate. Méricourt désigne même des lieux précis de rassemblement comme les Champs-Élysées ou le Champ de la Fédération, rendant son appel concret et réalisable.
Ce discours argumentatif pour défendre une cause s'inscrit dans un contexte plus large de lutte pour les droits des femmes pendant la Révolution. On peut y voir des similitudes avec les écrits d'Olympe de Gouges, autrice de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, bien que Méricourt se concentre davantage sur l'action immédiate.
Astuce d'analyse ! Ce discours combine habilement l'amour de la patrie et la lutte pour l'émancipation féminine, montrant comment Théroigne de Méricourt lie la défense nationale à l'avancement des droits des femmes.