La cour et la ville : espaces de critique sociale
La Bruyère présente la cour et la ville comme deux espaces qui font ressortir les vices des hommes. Ces lieux sont caractérisés par un changement perpétuel et une agitation constante.
Example: Dans le portrait de Cimon et Clitandre (livre VIII), La Bruyère utilise un champ lexical de l'agitation pour décrire ces personnages : "empressement", "inquiétude", "curiosité", "activité".
L'auteur critique la superficialité et l'hypocrisie qui règnent dans ces espaces, où chacun cherche à se faire valoir aux dépens des autres.
L'argent : critique d'une société matérialiste
Dans le livre VI, "Des biens de Fortune", La Bruyère dénonce la supériorité de l'argent sur la vertu et le mérite. Il montre comment l'argent perturbe l'ordre social établi, remettant en question la hiérarchie traditionnelle entre le Tiers-État, le clergé et la noblesse.
Highlight: La Bruyère critique le fait que le mérite aristocratique se perd au profit du règne de l'argent.
Example: Le personnage de Giton illustre le riche qui se donne tous les droits sur les autres, sans que sa fortune ne semble être le fruit d'un travail acharné : "il dort le jour, il dort la nuit".
À travers ces critiques, La Bruyère offre une dissertation profonde sur les mœurs de son époque, faisant des Caractères une véritable comédie sociale. Son œuvre reste d'une grande actualité, offrant des citations percutantes et des analyses toujours pertinentes sur la nature humaine et les dynamiques sociales.