Les Caractères, Jean De La Bruyère

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lecteurs Améliorer l'homme Résumé des livres : Và X Livre V: De la société et de la conversation Aborde l'art d'être en société par le sujet de la parole. Les hommes ne s'écoutent pas et cherchent à se dominer les uns les autres. La parole devrait être un outil d'échange mais elle devient un outil de disputes. La parole sert ici à se disputer et se moquer. La politesse et la civilité ne sont pas assez respectés : les hommes sont mal éduqués et pas honnêtes Livre VI: Des biens de fortune L'auteur montre que c'est l'argent qui fait fonctionner la société. L'argent a des effets néfastes sur l'homme et sa personnalité. Pour lui, l'argent est à l'origine de la décadence des hommes et de la société dans laquelle ils vivent, car il la régit et en menace l'équilibre. Livre VII : De la ville L'auteur présente sa ville comme un théâtre où chaque habitant joue un rôle. A l'image d'une comédie sociale, la ville est un lieu qui accorde beaucoup d'importance aux apparences à travers le regard de l'autre. Le « regard» est un instrument de comparaison et de malveillance. Livre VIII : De la Cour Dans ce livre, La Bruyère fait la satire des courtisans sous le règne de Louis XIV. Il dresse le tableau d'un époque superficielle soumise au culte des apparences. Il décrit un monde impitoyable rythmé par les égos démesurés de chacun. Il montre que la Cour n'est que faux semblants, hypocrites et manigances. LB présente ainsi la vie des courtisans comme une situation peu enviable. Livre IX : Des Grands L'auteur dénonce les privilèges acquis par la naissance et le mépris du mérite personnel. Pour LB, il faut se montrer à la hauteur de ses privilèges de naissance. Les Grands sont décrits comme orgueilleux, vaniteux, imprévisible et écrasant les plus « petits »> qui doivent se soumettre. Livre X; Du souverain et de la République Ce livre est consacré au roi Louis XIV. LB dénonce les abus du roi et les guerres qu'il mène. Il tire le portrait du monarque idéal et évoque les devoirs du souverain mais aussi du peuple. Selon LB, un bon roi doit être humble et généreux, penser au bien commun. Il doit se conduire avec son peuple comme un bergé avec ses brebis. En revanche, il ne doit pas gouverner en tyran et flâner sa gloire sans soucier du peuple. L'argumentation indirecte: Les Caractères fait partit de la littérature d'idées : cela signifie que l'auteur cherche à faire passer une argumentation dans son ouvrage L'originalité de ses portraits / remarques repose sur une profonde observation du détail menant à la morale Derrière chaque portrait se cache un type humain ayant pour but de tenir des propos sur la nature humaine. LB dresse un portrait de leurs mœurs et comportement Arguments pour la dissertation > L'honnête homme Portait d'un homme idéal au XVIIème siècle: homme convenable, agréable, cultivé et distingué tant dans son aspect physique que dans ses manières. Un homme qui se caractérise par sa modestie, sa mesure et sa maitrise des relations sociales et de la conversation. Par le biais des portraits satiriques qu'il fait de ses « personnages » : LB montre l'image idéale de l'honnête homme ·contraire de l'honnête homme Exemple: Livre VII : L'égoïsme de Narcisse : il ne se soucie que de lui-même. → Il dénonce les travers de la nature humaine, de la conduite des hommes qui sont manipulateur et intrigants comme les hommes de la cour. >La Comédie sociale La Bruyère dénonce la comédie sociale sur le théâtre du monde, chacun essaie de paraitre pour ce qu'il n'est pas Les hommes vivent dans l'hypocrisie et s'éloignent de l'idéal de l'honnête homme. Pour dénoncer la comédie sociale, LB utilise le théâtre: dialogue et saynète de comédie C'est une comédie sociale d'abord pour le contexte : L'auteur se joue de la Cour et observe le comportement des courtisans Il se moque d'un modèle social et permet aux membres de cette société de s'observer et de se reconnaitre La vocation de plaire et instruire: l'homme doit s'améliorer pour que la vie en société soit plus agréable → Exemple : Livre V: LB invite chacun à faire meilleur usage de la parole : il faut un langage naturel, clair et humble Théodacte << il rit, il éclate » : personnage bruyant et prétentieux qui veut se faire remarquer, il prend toute la place. → Il s'oppose à l'idéal moral. La satire sociale Derrière la comédie sociale, se cache la satire sociale L'hypocrisie, la rivalité et la jalousie pointent sous l'artifice et la superficialité → Exemple : Livre V: << Arias a tout lu, a tout vu >> Il se donne de faux air d'intelligence en employant un langage faux. Arias utilise des propos exagérés et même mensonger, il préfère mentir pour briller et pour paraitre important. C'est une exagération d'un homme qui est doté de toutes les qualités du monde, se comporte de façon exemplaire. → La bruyère se moque de lui en montrant son vide intellectuel → Exemple : Livre VII remarque 14 : « L'air de cour est contagieux >>> Métaphore de la maladie qui suggère que ce théâtre du monde est un espace de corruption et de déchéance → Montre que la Cour est instable Le théâtre du monde Représentation du monde comme un théâtre : le monde est un théâtre dans lequel chaque humain joue un rôle Critique de la société du paraitre et de la dissimulation Chacun met en scène sa richesse et sa fortune La Comédie sociale est néfaste car l'hypocrisie et l'art de la dissimulation détruisent le naturel → Exemple : Livre VII « L'on se donne à Paris... pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres. >> → Tout spectacle est destiné à être vu. Le champ lexical du regard est présent qui montre que les hommes sont tous acteurs et spectateurs de leur propre vie. → Chaque courtisant est un acteur, ils maitrisent leur rôle à la perfection. > L'argent Dans le livre VI, LB dénonce la supériorité de l'argent sur la vertu. L'argent perturbe l'ordre social. → Exemple: Giton : le riche qui se donne tous les droits sur les autres en raison de sa richesse « Il dort le jour, il dort la nuit » : sa fortune ne semble pourtant pas être le fruit d'un travail trop abondant → L'argent est devenu un instrument de décadence → Exemple : Phédon: ne possède pas d'argent alors il est exclu de la société. Il est inapte à toute interaction sociale. La critique des mœurs de la société LB cherche à dénoncer les défauts et les vices des hommes et de la société de son époque. Il fréquente régulièrement Versailles et la cour, il est l'observateur direct des vices et des vertus des hommes. → Exemple : Livre VI Ergaste: Il est prêt à tout pour s'enrichir. → LB montre qu'il est corrompu, il accorde de l'importance à l'argent, il veut dénoncer la puissance de l'argent La Cour et la Ville Dans le livre VII, LB s'intéresse à deux espaces qui font ressorti les vices de l'homme : La Cour et la ville La Cour et la Ville concentrent les vices de l'homme. Les apparences et les faux semblants modifient l'ordre soial et créer une instabilité → Exemple : Livre VI, Sosie → Elle passe du statut de domestique à celui c'administrateur par le biais de fraudes et de manigances > L'art de gouverner Dans le livre X, LB réfléchit au meilleur gouvernement possible. Il critique la tyrannie ainsi que la guerre et le désir de conquête de certains princes. Le roi doit être le père du peuple et assurer la paix et la tranquillité.