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Les Caractères, Livre V, Arrias, Analyse linéaire

28/06/2023

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Texte 8 - La Bruyère, Les Caractères, Livre 5 « De la société et de la
conversation »>, Arrias, 1668
Introduction
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conversation »>, Arrias, 1668
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Texte 8 - La Bruyère, Les Caractères, Livre 5 « De la société et de la conversation »>, Arrias, 1668 Introduction La Bruyère est un auteur moraliste de la seconde partie du XVII° siècle, s'illustrant au classicisme. Dans ses œuvres, il s'appuie sur le modèle de l'Antiquité pour plaire et instruire « placere et docere ». Plus ou moins implicitement, la Bruyère dessine le modèle de l'honnête homme, en faisant des portraits ou en dénonçant des vices de l'époque. En 1688, il commence à publier les Caractères, composés de 16 chapitres, inspirés des Caractères de Théophrase. En publiant cet ouvrage, la Bruyère a pour objectif de « peindre les hommes en général » et de « le faire d'après nature >>. Le texte << Arrias » que nous allons étudier s'inscrit dans le livre 5 intitulé « De la société et de la conversation ». Dans cet extrait, la Bruyère insiste sur les comportements et erreurs à éviter en société. Lecture de texte. Nous nous demanderons donc comment la Bruyère dénonce-t-il le prétentieux à travers le personnage d'Arrias ? Tout d'abord, dans un 1° mouvement, aux lignes 1 et 2, La Bruyère fait un portrait rapide d'Arrias. Puis dans un 2° mouvement, des lignes 3 à 11, nous verrons une mise en situation dans laquelle Arrias étend son...

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pouvoir. Enfin, dans un 3° mouvement, des lignes 12 à 14, la chute est synonyme d'humiliation pour Arrias. Analyse linéaire 1° mouvement : Lignes 1 et 2 - La Bruyère fait un portrait rapide d'Arrias. Citations Procédés Nom propre - Arrias (1.1) - A tout lu, a tout vu (1.1) - Il veut le persuader ainsi (1.1) Phrase déclarative faisant appel au sentiment (persuader) - Veut (1.1) + Se donne (1.2) + Aime (1.2) Parallélisme + Hyperbole (tout) Cela insiste sur l'arrogance et la prétention d'Arrias. La Bruyère se moque de ce genre de personne avec ironie. Analyses La Bruyère mentionne le nom du personnage dès le début de son texte, comme s'il allait donner une définition rapide. Verbes au présent avec valeur de vérité générale Arrias se met en avant, il est prétentieux. Il veut se faire apprécier en utilisant les sentiments. Cela confirme la présentation d'Arrias faite sous forme de définition, et donc rapide. Il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel (1.1) |-: (1.2) - Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. (1.2) - Mentir + Paraître (1.2) - On (1.3) - D'un grand d'une cour du Nord (1.3) 2 propositions juxtaposée autour du; + Adjectif hyperbolique Prend la parole (1.3) + s'oriente (1.4)+ discours (1.5) + récite (1.6) + rit (1.6) 2 points Verbes négatifs Comparatif de supériorité + Cela fait ressortir la prétention Opposition et la malhonnêteté intellectuelle d'Arrias. Bilan 1° mouvement: Ce 1° mouvement permet à la Bruyère de faire la présentation d'Arrias. Ensuite, la Bruyère va justifier ce qu'il vient de dire précédemment. 2° mouvement: Lignes 3 à 11 - Mise en situation dans laquelle Arrias étend son pouvoir. Citations Procédés Analyses - Lignes 3 à 7 (éclater) Période = Longue phrase complexe, avec ponctuation importante, les propositions sont juxtaposées par << ; »> Pronom indéfini Cela traduit la cause ou la conséquence du comportement d'Arrias. L'adjectif confirme la supériorité d'Arrias et son côté prétentieux. Indice de lieu Cette structure de phrase confirme l'effet définition et donc de présentation rapide. Verbes de parole (champ lexical de la parole) + Présent de l'indicatif avec une valeur itérative (habitude) Cela montre que la Bruyère condamne cette attitude. Chacune des propositions montrent indépendamment le comportement d'Arrias dans différentes situations : cela accentue l'effet de multitude. Cela désigne le collectif de personne autour de cette table (ou une personne assez importante). Cela désigne une situation dans laquelle il y a un personnage important. Le fait que ce soit un haut personnage permet à la Bruyère d'accentuer la prétention d'Arrias (car à l'époque personne ne connaît ces gens importants). L'illustration va suivre. Cela montre qu'il est question de parole et de comportement sociaux lors de conversations. Et cela accentue la prétention d'Arrias, il monopolise la parole. Il y a une effet d'abondance grâce au présent. Il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent (1.3-4) - Il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire. (1.4) Il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de des coutumes (1.5) Il récite des historiettes qui y sont arrivées; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. (1.6-7) - Lignes 7 (quelqu'un) à 8 (vraies) - Quelqu'un (1.7) - Se hasarde de le contredire + Lui prouve nettement (1.7) - Qui ne sont pas vraie (1.8) - Lignes 7 et 8 Proposition + Antithèse Proposition + Comparaison Proposition + Énumération au pluriel Phrase courte Pronom indéfini Proposition + Pluriel + Suffixe C'est la 4° situation. + Hyperbole Antithèse + Adverbe hyperbolique Proposition subordonnée C'est la 1° situation. Cela fait ressortir l'impolitesse d'Arrias et sa prétention. relative C'est la 2° situation. Cela accentue la prétention et le mensonge d'Arrias. C'est la 3° situation. Arrias donne l'impression de tout connaître, avec un effet d'abondance: prétention. Le pluriel montre l'abondance de la parole et des connaissances. Le suffixe insiste sur le côté inintéressant des histoires. L'hyperbole accentue sur son attitude excessive : il veut attirer l'attention sur lui, il monopolise la parole et est irrespectueux. Cela montre un contraste de comportement. Il y a une nouvelle situation. Le nom de la personne n'est pas précisé, cela montre la discrétion et la politesse des autres autour de la table. Cela montre la discrétion de la personne et son hésitation à prendre la parole. Dans son intervention, la personne fait appel à la raison et non aux sentiments. L'hyperbole permet d'accentuer ce comportement poli. L'antithèse fait ressortir une opposition avec Arrias. Cela accentue le mensonge d'Arrias. Discrétion pour dire quelque chose de vrai. Lignes 8 (Arrias) à 11 (circonstances) - Ne se trouble point + Prend feu (1.8) - Lignes 9 (Je n'avance) à 11 (circonstances) - Je (x4) (1.9-10) - N'avance + Ne raconte rien + Ne sache (1.9) - Sethon (1.10) Je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstances. (1.10-11) Période = Phrase longue Citations Reprenait (1.12) + Dit (1.13) 2 présent de l'indicatif - Il reprenait le fil de sa narration (1.12) Discours direct - Avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée (1.12) Nom propre irrespectueux et sa prétention. Dans le 3° mouvement, nous allons assister à la chute d'Arrias. Énumération avec 2 groupes nominaux et 3 propositions subordonnées relatives Succession du pronom Cela donne un effet personnel de la 1° personne du d'abondance et traduit singulier l'arrogance d'Arrias. 3 négations Arrias prend à nouveau la parole, il monopolise la situation. Contraste avec la personne précédente. Bilan 2° mouvement : Dans ce 2° mouvement, la satire se dessine grâce à l'abondance de parole accordée à Arrias. Les propos qu'il peut avoir en société accentuent son comportement Changement de temps (imparfait + Passé simple) Cela montre une succession d'action et la rapidité de la réaction d'Arrias. Discours narrativisé Ce changement d'énonciation met en avant les propos d'Arrias, c'est un côté réaliste afin de faire ressortir sa bêtise. 3° mouvement: Lignes 12 à 14- La chute est synonyme d'humiliation. Procédés Hyperbole Cela montre qu'Arrias tente d'accentuer la véracité de ses propos. Cela montre qu'Arrias veut toujours essayer de convaincre, et il accentue sa prétention. Cela permet de qualifier Sethon. Arrias utilise cela pour montrer l'importance de cet homme. Et cela accentue sa prétention car il veut montrer sa relation de proximité avec Sethon. Analyses Cela marque le retour au récit. Cela permet d'accélérer les propos d'Arrias car ils sont inutiles. Cela accentue la prétention et la bêtise d'Arrias. Lorsque l'un des conviés lui dit (1.13) - L'un des conviés C'est Sethon à qui vous parlez, lui même, et qui arrive fraîchement de son ambassade (1.12-13) Sethon (1.12) - 1.12-13 Proposition circonstancielle de Cela va montrer une situation qui va se passer. temps Pronom indéfini Conclusion Discours direct Nom propre - à qui vous parlez, et qui arrive 2 propositions subordonnées fraîchement de son ambassade (1.12-13) relatives Prise de parole courte Cela traduit la discrétion des autres personnages, on se demande de qui il s'agit. Ceci est en parallèle avec le précédent discours direct d'Arrias. Cela va accentuer l'importance des propos de Sethon. On apprend le nom de l'interlocuteur, Arrias parlait de lui avant. Sethon parle de lui-même à la 3° personne du singulier, cela est en contraste avec le « je » qu'utilisait Arrias: cela accentue la discrétion et la politesse des conviés. Elles permettent à Sethon de ridiculiser Arrias d'une manière sarcastique. Cela fait ressortir un contraste avec Arrias, mais elle permet la chute d'Arrias car il est humilié. Bilan 3° mouvement: Dans ce 3° mouvement, la chute correspond à l'humiliation d'Arrias et à la fin de la satire, elle nous révèle en même temps la morale de celle-ci qui montre que le prétentieux est toujours puni. Ainsi, la Bruyère fait la satire du prétentieux de façon organisée. Tout d'abord, il a rapidement présenté le personnage d'Arrias, puis il l'a ensuite mis en situation dans le 2° mouvement en lui faisant dire des propos stupides et un comportement irrespectueux. Il termine sa satire par un coup de théâtre en ridiculisant Arrias grâce à un retournement de situation. Je peux comparer ce texte avec la Fable La cour du lion de Jean de la Fontaine. La Bruyère utilise une argumentation directe en faisant le portrait satirique d'Arrias. Alors que la Fontaine fait la satire des courtisans mais de façon indirecte à travers la fable. Ce sont deux types d'argumentations différentes, en effet, la Bruyère est plus percutant et violent tandis que le Fontaine à recours à des personnages symbolique.