Premier mouvement : Découverte progressive des enfants (vers 1 à 15)
Cette partie analyse le début du poème "Les Effarés", où Rimbaud présente progressivement les enfants miséreux à travers un jeu de contrastes saisissants. Le poète utilise des oppositions de couleurs et de lumière pour créer une atmosphère oppressante et mettre en relief la pauvreté des enfants.
Les premiers vers décrivent le décor extérieur et l'attitude physique des enfants :
"Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond,"
Rimbaud emploie un lexique familier pour désigner l'attitude des enfants, les comparant subtilement à des animaux. Il met en scène leur passivité face au boulanger qui fabrique le pain, symbole de vie et de nourriture inaccessible.
Example: L'opposition entre "Noirs dans la neige" et "soupirail qui s'allume" crée un contraste visuel frappant.
Highlight: La position "A genoux" des enfants et l'exclamation "misère !" interpellent directement le lecteur sur la pauvreté dépeinte.
Le poète insiste sur les sens de la vue et de l'ouïe des enfants, qui ne font que regarder et écouter, soulignant leur impuissance et leur fascination pour le pain en train de cuire.
Quote: "Ils voient le fort bras blanc qui tourne / La pâte grise et qui l'enfourne / Dans un trou clair."
Cette section se conclut sur une comparaison évocatrice : "Chaud comme un sein", faisant allusion au manque de chaleur maternelle que subissent ces enfants, en plus de leur misère sociale.