Analyse linéaire de "À une passante" de Charles Baudelaire
Ce document présente une analyse détaillée du poème "À une passante" de Charles Baudelaire, issu des Fleurs du Mal. L'étude se concentre sur la transformation poétique d'une rencontre fugace en une expérience intense et mémorable.
Highlight: Le poème "À une passante" est le 93e de la 2e édition des Fleurs du Mal 1871.
La problématique centrale de l'analyse est : En quoi peut-on dire que cette passante change la boue en or ? Cette question guide l'exploration de la capacité de Baudelaire à sublimer le quotidien urbain en une expérience poétique transcendante.
Structure du poème :
- Deux quatrains : Ils établissent le cadre de la rencontre et dressent le portrait de la passante.
- Deux tercets : Ils explorent les sentiments du poète-narrateur face à cette apparition.
Definition: Le mouvement littéraire de Baudelaire, bien que souvent associé au symbolisme, transcende les catégories traditionnelles, mêlant des éléments romantiques et modernes.
L'analyse met en lumière plusieurs aspects clés :
- La transformation momentanée du poète, arraché à sa mélancolie par l'apparition de la passante.
- La nature éphémère de cette "renaissance" poétique, aussi fugace que la passante elle-même.
- L'ambivalence caractéristique de la femme baudelairienne, à la fois angélique et diabolique.
Figure de style: Baudelaire utilise l'oxymore pour dépeindre la passante, combinant des attributs contradictoires qui soulignent sa nature complexe et fascinante.
La conclusion souligne comment Baudelaire, en l'espace d'un instant, élève le poète au-dessus de sa mélancolie habituelle, le faisant "renaître". Cependant, cette renaissance est aussi fugitive que la passante elle-même, et le Spleen finit par l'emporter sur l'Idéal.
Quote: "Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté" illustre parfaitement la nature éphémère de cette rencontre poétique.
L'analyse se termine par une ouverture vers un autre poème des Fleurs du Mal, "À celle qui est trop gaie", qui présente une ambivalence similaire dans la représentation féminine, où la femme est à la fois aimable et haïssable.
Exemple: Pour approfondir cette analyse linéaire, on peut comparer "À une passante" avec d'autres poèmes de Baudelaire traitant de rencontres urbaines, comme "Les Sept Vieillards" ou "Les Petites Vieilles".
Cette analyse de "À une passante" offre ainsi une perspective riche sur l'art poétique de Baudelaire, sa vision de la modernité urbaine, et sa capacité à transformer une observation quotidienne en une expérience esthétique profonde.