Le clou du spectacle : un dialogue imaginaire
Le point culminant de la scène se déroule lors du dialogue imaginaire entre Scapin et le prétendu spadassin. Cette partie de l'analyse linéaire Les Fourberies de Scapin révèle la maestria comique de Molière.
L'interjection "Oh" dans "Oh, l'homme au sac !" marque le début de ce faux dialogue, source principale du comique. Scapin accumule les insultes envers Géronte, créant un comique de mots :
Example: "fat, maraut, velître" - une gradation d'insultes avec un rythme ternaire, chaque mot ayant une syllabe de plus que le précédent.
Paradoxalement, Scapin prend faussement la défense de Géronte, renforçant son image de bon valet tout en amplifiant l'effet des insultes :
Quote: "Le seigneur Géronte, Monsieur, n'est ni fat, ni maraud, ni belître, et vous devriez, s'il vous plaît, parler d'autre façon"
La tension monte crescendo, culminant avec les coups de bâton sur le sac, créant un puissant comique de gestes. La répétition des interjections "Ah" combinée à la double énonciation intensifie l'aspect comique de la scène.
Cette séquence illustre parfaitement le valet fourbe issu de la commedia dell'arte, abusant de son maître tout en se présentant comme exemplaire, créant une scène hilarante où le maître est complètement dupé.