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Les Fourberies de Scapin, Molière acte III scène 12

30/06/2022

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Objet d'étude : Le théâtre du XVIIème siècle au XXIème siècle
LECTURE LINÉAIRE : Les Fourberies de Scapin Molière, 1673: Texte support: Acte
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Objet d'étude : Le théâtre du XVIIème siècle au XXIème siècle LECTURE LINÉAIRE : Les Fourberies de Scapin Molière, 1673: Texte support: Acte III, scène 12 Introduction : De nombreuses comédies antiques, la farce et la commedia dell'arte ont inspiré Les Fourberies de Scapin, la comédie en trois actes de Molière, représentée en 1671, et, en particulier, le type du valet rusé et débrouillard. C'est Scapin, qui va ainsi aider les jeunes gens amoureux, Octave et Léandre, contre leurs pères abusifs Argan et Géronte. Situation du passage : Dans la scène 2 de l'Acte III, le texte que nous allons étudier aujourd'hui, Scapin a fait croire à Géronte, dont il veut se venger des mauvais traitements qu'il a subis de sa part, qu'on le cherche pour le tuer, et va le persuader de se cacher dans un sac. Problématique : ~LECTURE~ En quoi le jeu du valet va-t-il produire une scène qui cherche constamment à faire rire ? L'extrait peut se couper en trois parties : 1er mouvement : 1.1-1.7: Géronte, effrayé des menaces dont il se croit l'objet, demande l'aide de Scapin. La scène est donc constituée d'un dialogue, animé par des didascalies, entre Géronte et Scapin qui va réjouir le spectateur. -> le désir de vengeance du valet, et attend impatiemment que Géronte soit mis en difficulté. Le passage commence...

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par une réplique de Géronte qui demande de l'aide de son valet : << Ne saurais-tu trouver quelque moyen pour me tirer de peine ?». -> Scapin incarne donc ici le type traditionnel du rusé capable de sortir son maître de toutes les situations. Sa réponse est positive : « J'en imagine bien un », mais il évoque également en insistant par le pronom personnel « moi », les représailles qu'il pourrait subir : << je courrais risque, moi, de me faire assommer >>. La réplique de son maître relève du comique de caractère du barbon : « Eh, Scapin, montre-toi serviteur zélé. « Ne m'abandonne pas, je te prie » car le « serviteur zélé» dans cette société doit servir son maître au péril même de sa vie. La réponse de Scapin après son acceptation - « Je le veux bien » est pleine d'ironie : « J'ai une tendresse pour vous qui ne saurait souffrir que je vous laisse sans secours »>. Personne ne peut croire à l'amour du valet pour le maître égoïste, sauf le personnage de Géronte, parce qu'il manque de bon sens et est imbu de ce qu'il croit sa supériorité sociale. -> II surenchérit donc : « Tu en seras récompensé, je t'assure; et je te promets cet habit-ci »>. Mais la phrase se termine par un effet comique --> : « quand je l'aurais un peu usé ». Les rapports maître-valet sont ainsi traités sur le mode de la satire. 2ème mouvement: 1.7-23 : la mise en place de la ruse du valet. Il prescrit les ingrédients de la farce : cela commence par un présentatif qui actualise et rend plus vivante la situation : « Voici une affaire que je me suis trouvée fort à propos pour vous sauver ». Puis il utilise la forme impersonnelle, comme s'il s'agissait d'une obligation extérieure : << il faut que vous vous mettiez dans ce sac ». Le jeu de scène doit accentuer le comique, avec le rôle du sac, objet, accessoire dramatique de grande importance. -> Et la farce se met en place avec ce comique de situation. L'exclamation « Ah !... » contribue au comique de situation ; l'interruption ajoute du piment et implique un jeu de scène : Scapin peut avoir peur d'avoir été découvert. Scapin reprend la présentation de son plan en commençant par repousser les frayeurs du maître «non, non, non, ce n'est personne »>. -> Dans sa réplique marquée par le jeu Géronte par la parole va devenir un vulgaire fardeau réduit au statut d'objets ce que souligne la comparaison explicite : « que vous vous mettiez là-dedans, et que vous gardiez de remuer de toute façon. Je vous chargerai sur mon dos, comme un paquet de quelque chose, et je vous porterai ainsi >>. Molière confère comiquement au valet des airs de sauveur : « au travers de vos ennemis, jusque dans votre maison, où quand nous serons une fois, nous pourrons nous barricader, et envoy quérir main-forte contre la violence » I-13-14-15. -> Le personnage de Géronte est dupé. Mais loin d'envisager la ruse, il en souligne l'astuce: «L'invention est bonne » 1-17 Le comique est redoublé par la double énonciation qui, dans la suite de la réplique : « Vous allez voir », invite le public à participer aussi à la farce. Dans la même réplique : « tu me payeras l'imposture ». On remarque que Scapin manifeste l'insolence (notamment par le tutoiement) et la soif de vengeance. Mais une autre interjection de Géronte, << Eh ?> montre que la dupe n'est pas tout à fait sourde mais elle accepte le mensonge en réponse: « Je dis que vos ennemis seront bien attrapés » comique à double sens : qui sera bien attrapé ? Le spectateur sait qu'il s'agira de Géronte. Dans la même réplique, Scapin insiste sur les précautions à prendre : « Mettez-vous bien jusqu'au fond, et surtout prenez garde de ne vous montrer, et de ne branlez pas, quelque chose qui puisse arriver »>. La réponse de Géronte « laissez-moi faire » est comique car il semble prendre l'initiative dans un impératif alors qu'il est complètement manipulé par son valet. -> il perd momentanément son statut de maître et se retrouve condamné à subir les règles du jeu mené par son valet. L'aposiopèse = ... ~ introduit une pause dans le dialogue et suppose le jeu visuel - comique de gestes - : «cachez-vous ». Le rythme de la scène est encore accéléré par l'usage du présentatif : « voici un spadassin qui vous cherche »>. 3ème mouvement: la mise en abîme, la comédie du valet. Le personnage menaçant, fictif, met en place, dans une mise en abyme, la comédie du valet. En effet, Molière offre un double spectacle au public : le spectacle d'ensemble, à l'intérieur duquel Scapin monte un spectacle à l'intention de Géronte. -> Le valet va jouer plusieurs rôles dans une tirade polyphonique, ce qui implique une grande virtuosité de la part du comédien. Il va mimer un dialogue entre lui-même et un spadassin gascon, pourvu d'un fort accent, ce qui contribue au comique, celui du langage, par les déformations de mots et bizarreries de syntaxe qu'il invente. -> Les menaces du prétendu spadassin sont d'emblée très violentes : le valet se venge ainsi, verbalement déjà, du maître abusif : « Je n'aurai pas l'avantage dé tuer cé Geronte [...] jé lé trouberai, sé cachât-il au centre de la terre [...) je veux le faire mourir sur les coups de bâtons ». Il reprend, pour rejeter les injures contre Géronte : « fat,maraud,bélître » et fait mine de le défendre car il y'a une antiphrase « d'homme d'honneur ». La tirade se termine par une didascalie farcesque : << il donne plusieurs coups de bâtons sur le sac ». Scapin feint d'être battu, alors que c'est lui qui bastonne son maître vengeance enfermé dans le sac. Le jeu des deux acteurs doit servir le comique de geste car à travers cela Molière dénonce la relation entre maître et valet à l'époque où le maître avait une autorité abusive donc le valet avait un désir de vengeance. Conclusion : Cette scène est donc particulièrement jubilatoire, notamment pour le public populaire. En effet, Molière, reprenant là le type du valet, rusé, face à un vieux maître naïf, qu'il finit par battre, avec audace, exploite toutes les formes de comique. Le plaisir du spectateur est, en outre, redoublé par le double spectacle auquel il assiste et la complicité avec le personnage de Scapin. Ouverture : Dès lors, c'est ce que Philippe Torreton fait dans son interprétation grotesque de Scapin, mis en scène à la Comédie française en 1998 par Jean-Louis Benoît. Question de grammaire - analyse grammaticale et logique de la phrase: << [J'ai une tendresse pour vous ][qui ne saurait souffrir][ que je vous laisse sans secours] >>. Analyse logique : « J'ai une tendresse pour vous » : proposition principale << qui ne saurait souffrir » : proposition relative, complément de l'antécédent « tendresse >> << que je vous laisse sans secours »: proposition subordonnée conjonctive complétive, COD du groupe verbal « saurait souffrir >>