Opposition du Cerf et du Lion (Vers 23 à 38)
Cette partie de la fable "Les obsèques de la lionne" met en scène un contraste saisissant entre le Cerf, symbole de sincérité, et le Lion, incarnation du pouvoir absolu. Cette opposition illustre les dangers de l'honnêteté dans le contexte de la comédie sociale à la cour.
Le Cerf, contrairement aux autres animaux, ne participe pas à l'hypocrisie générale. Sa réaction authentique face à la mort de la lionne le distingue des courtisans serviles.
Quote: "Un Cerf, à la faveur de la cohue, / Ne fit pas comme eux, et fut sage."
Cette attitude du Cerf, qualifiée de "sage" par La Fontaine, souligne l'ironie de la situation : dans ce monde de faux-semblants, la sagesse consiste à ne pas se conformer à la norme.
Le Lion, furieux de cette absence de chagrin, menace le Cerf de mort. Cette réaction disproportionnée révèle la nature tyrannique du pouvoir royal et les risques encourus par ceux qui osent déroger aux conventions de la cour.
Highlight: L'opposition entre le Cerf et le Lion illustre parfaitement la tension entre authenticité et conformisme dans la comédie sociale.
La Fontaine utilise ici le dialogue pour dynamiser son récit et rendre plus vivante la confrontation entre les deux personnages. Ce procédé permet également de mieux caractériser chacun d'eux à travers leurs paroles.
Example: "Nous n'avons pas les yeux à l'épreuve des belles, / Ni toi, ni moi, sire, et l'on a vu / D'autres que nous succomber à leurs lois."
Cette réplique du Cerf montre sa tentative de flatterie pour apaiser la colère du Lion, tout en maintenant une forme de vérité. C'est un exemple subtil de la manière dont on peut naviguer dans les eaux troubles de la cour.