L'infériorité des femmes dans la société du XVIIIe siècle
Le premier acte du Mariage de Figaro met en lumière la position d'infériorité des femmes dans la société du XVIIIe siècle. Beaumarchais critique notamment leur infériorité juridique et économique à travers le personnage de Marceline.
Citation : "traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes !"
Cette phrase souligne le paradoxe de la condition féminine : considérées comme mineures pour gérer leurs biens, mais tenues pour responsables de leurs actes. L'auteur dénonce ainsi le manque de droits des femmes, qui ne peuvent ni signer de contrats ni procéder à des ventes sans l'autorisation de leur mari.
Mise en évidence : Beaumarchais utilise le champ lexical de l'enfance pour montrer comment les femmes sont infantilisées : "inexpérience", "enfant", "jeunesse", "jouets", "filles", "mineures".
La pièce aborde également la question du droit de cuissage, symbole de l'oppression des femmes par les hommes de pouvoir. Ce "droit du seigneur" réduit les femmes à un état d'impuissance et d'infériorité, les privant de tout consentement.
Exemple : Le comte Almaviva tente d'imposer ce droit à Suzanne, la future épouse de Figaro, illustrant concrètement cette pratique abusive.
Enfin, à travers le personnage de la comtesse, Beaumarchais critique les inégalités femmes XVIIIème siècle en montrant qu'une femme, même de haut rang, ne peut rien entreprendre sans l'accord de son mari.