La Victoire de Roxane et la Chute d'Usbek
Dans la conclusion de la Lettre 161 des Lettres persanes, Roxane triomphe sur Usbek, le réduisant à un objet de haine et de mépris.
Elle nie toute proximité avec lui, utilisant une négation totale qui les rend étrangers l'un à l'autre. Roxane jubile de sa victoire, décrivant une époque révolue où Usbek croyait à tort la dominer.
Analyse : Le chiasme "Nous étions tous deux heureux" sonne faux, révélant la discordance entre l'apparence et la réalité de leur relation.
Roxane se moque de la crédulité d'Usbek, soulignant l'impossibilité de soumettre un cœur libre. Elle inverse les rôles, se positionnant comme l'objet d'admiration tandis qu'Usbek devient l'objet de mépris.
Highlight : La question rhétorique "Serait-il possible [...] courage?" force Usbek à reconnaître la supériorité morale et intellectuelle de Roxane.
La lettre se termine sur un rythme accéléré, avec des propositions courtes qui reflètent le souffle haletant de Roxane. Malgré l'imminence de la mort, elle reste digne, affirmant une dernière fois sa liberté conquise.
Vocabulaire : L'allitération en [m] dans les dernières lignes crée un effet de murmure, symbolisant les derniers instants de Roxane.
Cette analyse linéaire de la Lettre 161 des Lettres persanes révèle la puissance du message de Montesquieu sur la liberté des femmes et la critique de l'oppression masculine, faisant de ce texte un élément clé pour le bac français.