Page 1 : Une jeunesse dénaturée et des femmes artificielles
La remarque 74 du chapitre "De la Cour" des Caractères de La Bruyère s'ouvre sur la description d'une contrée étrange où les vieillards sont galants et polis, tandis que les jeunes gens sont "durs" et "féroces". L'auteur critique ainsi la jeunesse noble de Versailles, présentée comme dénaturée et éloignée de la vertu.
Highlight : La Bruyère utilise une antithèse marquée entre la sagesse des vieillards et la bestialité de la jeunesse pour souligner la décadence de la cour.
La description se poursuit avec une critique acerbe des mœurs de cette jeunesse, qui préfère les excès de nourriture et de boisson aux plaisirs de l'amour. L'auteur emploie une gradation dans la description des alcools consommés, allant jusqu'à l'eau-forte, pour illustrer la démesure et la cupidité des jeunes courtisans.
Quote : "Celui-là chez eux est sobre et modéré, qui ne s'enivre que de vin"
La Bruyère s'attaque ensuite aux femmes de la cour, décrites comme obsédées par leur apparence. Il dénonce leur recours excessif aux artifices de beauté, qui, paradoxalement, précipitent le déclin de leurs charmes.
Example : Les femmes peignent leurs lèvres, joues, sourcils et épaules, étalant leur gorge, bras et oreilles comme si elles craignaient de ne pas se montrer assez.