La jeunesse dorée de la Cour rongée par le vice
La Bruyère commence son analyse linéaire de la remarque 74 en utilisant l'artifice rhétorique du regard éloigné. Il évoque une "région" mystérieuse, créant ainsi une distance qui lui permet de déployer une critique acerbe de la cour.
L'auteur oppose les "vieillards" aux "jeunes gens" de la cour. Les premiers sont décrits de manière laudative comme "galants, polis, civils", tandis que les seconds sont qualifiés de "durs, féroces, sans mœurs, sans politesse".
Highlight: Cette inversion dramatique souligne la dégradation morale de la jeunesse de la cour.
La Bruyère dénonce les passions basses qui animent cette jeunesse :
Quote: "repas, des viandes et des amours ridicules"
Ces plaisirs dégradés remplacent l'amour et la galanterie, considérés comme des passions nobles.
Vocabulary: Le terme "affranchi" est utilisé ironiquement pour désigner une fausse émancipation, critiquée par le moraliste.
La consommation excessive d'alcool est également pointée du doigt, illustrant le mécanisme de l'accoutumance qui pousse à augmenter sans cesse les doses.
Example: "ne s'enivre que de vin" est présenté comme un modèle presque vertueux par rapport à ceux qui consomment des alcools plus forts.
Cette première partie du texte De la Cour La Bruyère dresse ainsi un portrait saisissant d'une jeunesse corrompue et blasée au sein de la société de cour.