Dénouement tragique de Lucrèce Borgia
Cette page poursuit l'analyse de l'Acte 3 scène 3 de Lucrèce Borgia, se concentrant sur le dénouement tragique de la pièce.
Gennaro, ébranlé par les supplications de Lucrèce, semble sur le point d'accorder sa clémence. La didascalie indique qu'il est touché, ayant perdu sa fierté initiale.
Highlight: La didascalie "ébranlé" révèle le conflit intérieur de Gennaro, crucial pour la tension dramatique.
Lucrèce, croyant être sauvée, exprime son soulagement : "J'ai ma grâce". Elle se montre repentante aux pieds de son fils, intensifiant le pathos de la scène.
Soudain, la voix d'Alphonse surgit, rappelant à Gennaro son devoir de vengeance. Cet échange bref produit un effet de rythme et dramatise le moment.
Example: L'intervention d'Alphonse crée un dilemme pour Gennaro : tuer une femme qui vient de l'émouvoir ou venger son frère.
La voix d'Alphonse utilise trois propositions qui s'enchaînent dans une gradation logique, culminant avec l'impératif "Venge-moi", préceptant la mort de Lucrèce.
Gennaro prend sa décision, symbolisée par le couteau qu'il brandit. Son discours est marqué par des phrases juxtaposées, montrant sa détermination.
Quote: "Je n'écoute rien" - Cette phrase de Gennaro illustre son refus de communiquer et sa décision irrévocable.
Lucrèce, dans un dernier effort, tente de s'accrocher à Gennaro. La didascalie souligne la violence de la scène, amplifiant la tension dramatique.
Le moment culminant arrive lorsque Gennaro frappe mortellement Lucrèce. C'est à cet instant qu'elle avoue enfin la vérité dans un alexandrin final, révélant être sa mère.
Vocabulary: Alexandrin - Vers de douze syllabes, utilisé ici pour accentuer l'importance de la révélation finale.
Cette scène finale de Lucrèce Borgia illustre parfaitement le style mélodramatique de Victor Hugo, mêlant révélations choquantes, dilemmes moraux et dénouement tragique.