Un poète au cœur de la nature
Le finale de ce sonnet est époustouflant ! Rimbaud continue de déconstruire les codes du sonnet classique en enchaînant directement les strophes - c'est du "sonnet libertin" comme on dit.
La nature devient carrément maternelle dans les vers 10-11. Elle nourrit le poète avec ses "gouttes de rosée", et l'allitération en "v" nous fait sentir cette force vitale qu'elle lui transmet. C'est beau, non ?
L'adjectif "fantastiques" ouvre un monde d'imagination où les élastiques de souliers deviennent des cordes de lyre ! Cette comparaison géniale montre que pour Rimbaud, tout peut devenir poétique, même le plus banal. La rime "élastique/fantastique" résume parfaitement sa philosophie : refuser le sérieux pompeux de la poésie traditionnelle.
Le dernier vers célèbre l'errance avec "1 pied près de mon cœur" - le pied devient l'organe le plus important car il permet le mouvement, donc la liberté ! Et remarque : pas de "chute" traditionnelle dans ce sonnet, Rimbaud refuse même ça.
💡 Astuce exam : "Ma Bohème" annonce déjà "Aube" - même thème de l'errance, même mélange de registres familier et soutenu !