Deuxième mouvement : Le récit de la mort de Manon
Le cœur du passage se concentre sur la mort de Manon Lescaut, narrée par Des Grieux avec une émotion palpable. L'analyse linéaire de ce segment révèle plusieurs procédés littéraires renforçant l'impact dramatique de la scène.
Le récit bascule dans le passé, utilisant un mélange de temps verbaux (plus-que-parfait, imparfait, passé simple) pour créer un rythme saccadé, reflétant l'état émotionnel perturbé du narrateur.
Quote: "Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elles les avait froides et tremblantes."
Cette phrase marque le début de la prise de conscience de Des Grieux, contrastant avec l'illusion de tranquillité précédente.
L'utilisation de périphrases comme "ma chère maîtresse endormie" pour désigner Manon ajoute une touche de délicatesse et de valorisation, accentuant le tragique de la situation.
Le champ lexical du calme (tranquillement, endormie, moindre souffle) s'oppose à la réalité imminente de la mort, créant une tension dramatique.
Highlight: L'ironie tragique est présente lorsque Des Grieux, ignorant encore l'issue fatale, tente de ne pas troubler le "sommeil" de Manon.
La progression du récit est marquée par des gestes tendres (toucher, approcher, échauffer) qui révèlent progressivement la gravité de l'état de Manon.
Quote: "Elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure."
Cette déclaration de Manon marque un tournant dans le récit, confirmant les craintes du lecteur et intensifiant l'émotion.