La dénonciation s'intensifie
Dans la suite du poème, Hugo intensifie sa critique du travail des enfants, le présentant comme une perversion de la création divine.
Le poète utilise le champ lexical de la minéralité pour suggérer que l'âge industriel, loin d'être un âge d'or comme le prétendaient certains penseurs comme Saint-Simon, est en réalité un âge de fer et de décadence.
Example: "Tout est d'airain, tout est de fer" illustre cette omniprésence oppressante du métal dans l'univers industriel.
Hugo emploie des antithèses saisissantes pour souligner l'incompatibilité entre l'enfance et le monde industriel : "Innocents dans un bagne, anges dans un enfer". Ces figures de style renforcent le caractère contre-nature du travail des enfants.
Le poète quitte progressivement le registre purement descriptif pour se faire l'avocat de la cause des enfants. Il reprend la parole par une invocation puissante, maudissant le travail qui défait l'œuvre de Dieu.
Quote: "O servitude infâme imposée à l'enfant !"
Hugo utilise l'anaphore "maudit" pour donner à son discours une dimension d'imprécation biblique. Il accuse les hommes de pervertir la création divine, dont l'enfant est l'image la plus pure, par le travail industriel.
Le poème se conclut sur une vision plus optimiste, Hugo appelant de ses vœux un travail "sain, fécond, généreux, / Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux". Cette fin montre que le poète, tout en dénonçant les abus, croit en la possibilité d'une société du travail respectueuse de la dignité humaine.
Highlight: Cette explication de Melancholia révèle toute la puissance de l'engagement social et humaniste de Victor Hugo, qui utilise sa plume pour défendre les plus vulnérables et plaider pour une société plus juste.